D’après un correspondant de l’AFP qui se trouvait hier sur place, des manifestants se sont rassemblés hier devant le tribunal de première instance de Beni Mellal pour demander la libération des quatre agresseurs poursuivis. Ils accusaient également l’Etat d’encourager l’homosexualité.
La semaine dernière, la première victime « en état d’ébriété avancé lors de son premier contact avec les autorités » a été condamnée à une peine de quatre mois de prison ferme assortie d’une amende de 500 dirhams, alors que deux agresseurs avaient été condamnés à deux mois de prison aves sursis.
L’affaire a fait grand bruit la semaine dernière sur les réseaux sociaux et la presse internationale s’en est ensuite emparée. Une équipe de Canal + venue tourner un reportage sur l’affaire a même été expulsée dimanche du Maroc.
Pour rappel, un groupe de jeunes s’étaient introduits dans un appartement après avoir fracassé la porte. Deux jeunes homosexuels se trouvaient à l’intérieur et ont été tabassés et blessés à l’arme blanche. Une des deux victimes a ensuite été sortie nue à l’extérieur de l’appartement, le tout filmé par des téléphones portables des agresseurs.