Textile : les professionnels misent sur le « Made in Morocco »
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Alors que les bénéfices du groupe espagnol Inditex ont enregistré une baisse drastique de 70 % pour l’exercice 2020-2021 en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, l’on se demande si cela produit déjà un impact négatif sur l’industrie textile au Maroc.
Lors d’une conférence de presse mercredi 10 mars, Pablo Isla, président d’Inditex a annoncé que les ventes du groupe sur Internet ont augmenté de 77 %. Seulement, les bénéfices de 1,1 milliard d’euros réalisés en 2021 sont en baisse de 70 % par rapport à l’exercice 2019. La pandémie du Covid-19 a frappé de plein fouet le groupe espanol. À tel point que l’enveloppe de 2,7 milliards d’euros supplémentaires débloquée pour y faire face entre 2020 et 2022, laquelle destinée à financer l’accélération de la vente en ligne et le groupage des magasins s’avère insuffisante.
Le secteur du textile a, à l’instar d’autres secteurs, été assommé par le coronavirus. « On ne le dira jamais assez, la crise sanitaire a impacté toutes les entreprises du monde et chacun de manière différente », glisse ce gérant d’une unité de textile basée à Tanger. « Contrairement à des entreprises qui travaillent dans le domaine sanitaire, des entreprises du secteur du textile et de l’habillement ont enregistré des baisses de leur chiffre d’affaires, dont le groupe Inditex, avec la crise liée au coronavirus. Mais on s’attend, avec l’évolution de la pandémie, à ce que cela reparte », rassure-t-il.
Des répercussions de la chute des bénéfices d’Inditex au Maroc, où la maison-mère de huit marques à succès (Zara, Zara Home, Lefties, Pull and Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius, Oysho et Uterqüe) détient pas moins de 200 unités industrielles ? Les professionnels du textile affichent une certaine sérénité. « Autant l’information nous concerne, autant elle ne nous inquiète pas. Il faut prendre en compte que le Maroc est un des poumons du groupe Inditex avec lequel il a d’excellentes relations. Si on prend en compte sa présence renforcée, la baisse des bénéfices hors du Maroc n’a pas encore de quoi inquiéter le secteur », confie à TelQuel cet autre professionnel du textile.
Après un arrêt momentané, « les usines recommencent à tourner. Nous commençons à voir la lumière au bout du tunnel. Nous avons repris la cadence habituelle », temporise encore le textilien. Sauf qu’il est fort probable que la situation économique d’Inditex affecte le secteur du textile marocain.
En mars, la situation est loin d’être reluisante pour le géant espagnol dont les ventes ont chuté de 4 % la première semaine au niveau mondial. Pour autant, Inditex ne fermera pas ses usines et magasins au Maroc. "(…) Je crois que quand la situation sanitaire va encore plus s’améliorer, on ira vers la reprise d’une cadence plus rapide et que le secteur du textile et de l’habillement du Maroc va répondre rapidement à l’augmentation de la demande, car nous sommes rodés à ce type de commande », rassure la source précédemment citée.
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