Une catégorie d’influenceurs reçoit une attention particulière de la part de la Direction nationale du Renseignement territorial (DNRT). Diverses raisons ont poussé les renseignements territoriaux à enquêter sur eux. Ils utilisent les réseaux sociaux pour lever des fonds. Ce « mode opératoire n’est pas sans rappeler celui des télévangélistes d’Outre-Atlantique », concluent les policiers dans une note d’étude sur ceux qu’ils appellent « influenceurs séparatistes islamistes », consultée par Le Parisien. Ces « influenceurs » lancent des cagnottes nominatives, mais aussi des cagnottes destinées « au financement ou à l’extension de lieux de culte ou de centres de formations théologiques », relèvent les rédacteurs de la note.
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Le RT évoque notamment un site de cagnottes en ligne fondé par un entrepreneur proche des milieux salafistes et repéré en octobre 2020 lors de la création d’un compte destiné à venir en aide à Brahim Chnina, « ce père de famille à l’origine des rumeurs contre » le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty avant son assassinat. Une cagnotte avait été également lancée sur le même site pour aider l’imam marocain Hassan Iquioussen visé par une procédure d’expulsion. Les fonds récoltés à cette occasion « ont été gelés », précisent néanmoins les services de renseignement. La même note précise encore qu’un fonds s’élevant à 458 000 euros a été levé en deux mois seulement pour l’achat d’un nouveau local pour l’institut de formation théologique et linguistique d’un certain Nader C. qui ne réclamait « que » 400 000 euros.
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En février, un prédicateur a lancé une autre cagnotte similaire pour la construction d’un centre à Strasbourg (Bas-Rhin). Près de la moitié des 300 000 euros nécessaires a été déjà récolté. Ces promoteurs « font appel à la responsabilité collective et individuelle des croyants et ponctuent leurs propos de références religieuses », balaie le document des Renseignements territoriaux. Outre les cagnottes en ligne, ces influenceurs s’investissent aussi dans l’organisation des pèlerinages à La Mecque « qui leur permet à la fois de générer des revenus et de conforter leur statut de référent religieux », explique la note du RT.
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Autres sources de financement identifiés par les Renseignements : ces influenceurs dispensent des cours ou des formations en ligne, organisent des colloques payants avec des formules « 4 fois sans frais » ou des abonnements à l’année avec prix dégressifs.