Mehdi, ingénieur nucléaire marocain, clandestin en France

14 décembre 2011 - 16h32 - France - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur dans le nucléaire à l’Ecole des Mines de Douai et de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), Mehdi, un jeune Marocain de 25 ans, s’est vu refuser le titre de salarié malgré le CDI obtenu dans une grande entreprise de technologies, rapporte Le Nouvel Observateur.

Le jeune marocain, muni de sa seule carte de séjour d’étudiant, avait été détaché durant cinq mois chez Areva en tant qu’ingénieur d’études en thermohydraulique des réacteurs. Sa demande de statut de salarié lui a été refusée parce que "son employeur n’a pas pu justifier d’une réelle difficulté de recrutement". Pourtant d’après Mehdi, "les chiffres officiels disent qu’il manque 10.000 ingénieurs en France".

C’est en raison de la circulaire du ministre de l’Intérieur français, Claude Guéant, interdisant aux diplômés étrangers hors Union Européenne de rester travailler dans l’Hexagone, que plusieurs dizaines de jeunes étrangers diplômés de grandes écoles et d’universités comme Mehdi, ayant des promesses d’embauche d’entreprises françaises, sont aujourd’hui dans l’obligation de quitter la France.

Mehdi qui s’est retrouvé sans autorisation de séjour en France, a été depuis licencié par son entreprise. Pour tenter de régulariser son statut, il a mandaté une avocate. En attendant, il évite les contrôles au risque de se faire expulser vers le Maroc, et se demande ce qu’il pourrait bien faire de son diplôme dans le nucléaire au Maroc.

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Sujets associés : France - Etudiants - Expulsion - Régularisation - Immigration - Nucléaire - Jeunesse

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