Une vaste campagne de propreté lancée à Rabat
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Le mauvais accueil et l’insalubrité des centres de migrants exposent ces derniers à des maladies diverses et à des problèmes psychologiques. C’est ce que révèle un rapport publié mardi par Médecins du monde.
Youssef, un jeune marocain, dépassé par la surpopulation, l’insalubrité et les mauvaises conditions dans les centres de migrants qu’il a parcourus depuis son arrivée aux Îles Canaries, a préféré vivre dans la rue. « J’ai reçu un pantalon et un slip des semaines après mon arrivée. Un jour de pluies, les eaux fécales sont entrées dans la tente ; c’est alors que je suis allé vivre dans la rue, car je pensais que la situation ne pouvait pas être pire », raconte-t-il à El Periodico.
Comme lui, de nombreux autres migrants qui ont récemment rejoint les Îles Canaries ou les enclaves espagnoles, vivent dans des conditions précaires et s’exposent à diverses maladies, fait savoir un rapport de Médecins du monde publié mardi. Ces migrants souffrent dans la plupart des cas de crise d’anxiété, d’insomnie, de maux de tête et de dos, de constipation, de vomissements, de diarrhée, d’épidémies de gale et de champignons, révèle le document qui indique que la défaillance du système d’accueil « sans protocole adéquat », ajoutée à l’augmentation des arrivées de migrants en 2020 du fait de la crise sanitaire, ont entraîné une surpopulation des centres « qui ne remplissent pas les conditions minimales pour un séjour digne ».
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Selon le rapport, un centre de migrants d’une capacité d’accueil de 780 places, hébergeait jusqu’à 1 700 personnes en 2020, au temps fort de la crise sanitaire. Au cours de cette période, on a enregistré l’arrivée de quelque 23 000 migrants aux Îles Canaries, soit 75 % de plus que l’année précédente et de 2 000 migrants à Melilla. Sans eau potable, sans toilettes et douches et soumis à une mauvaise alimentation, les migrants ont toutes les conditions réunies pour tomber malades. « C’est difficile de faire pire. On les rend malades et on ne les guérit pas », déplore Nieves Turienzo, président du groupe.
« Lorsqu’une personne souffre après un voyage très difficile, vous devez vous occuper d’elle et vous devez le faire avec humanité et dignité. Pourtant, les conditions d’accueil n’ont pas servi à réparer une souffrance, mais à la créer », renchérit Inmaculada González, responsable des migrations pour l’ONG à Cararias. Pour Youssef, le séjour dans ces centres rend malade plus « psychologiquement » que physiquement.
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