Dans son rapport intitulé « Être jeune au Maroc de nos jours », présenté mardi dernier, l’Observatoire National du Développement Humain (ONDH), a révélé que 83,3 % des jeunes marocains (15-29 ans) ne sont pas ou peu satisfaits de leur vie, 71,3 % de leurs conditions de logement et 81,6 % de leur travail.
Selon ces données, la jeunesse marocaine participe faiblement à la création de la richesse et au développement du pays. Cette tendance est imputable à la faiblesse de la population active, au taux d’activité qui était seulement de 35,1 % en 2019, à la grande partie d’entre eux souffre du chômage, au sous-emploi et du travail informel.
A lire : Près de la moitié des jeunes Marocains ne font pas confiance aux partis politiques
Conséquence, la baisse tendancielle du taux d’activité des jeunes marocains pourrait entraîner une perte de création de richesses, une dépréciation de leurs connaissances et de leurs compétences et l’apparition de comportements à risque compliquant leur intégration économique et sociale, prévient l’ONDH.
En parallèle, près de 70 % des jeunes sont tentés par l’émigration, bien que 67 % d’entre eux déclarent ne pas pouvoir être heureux sans leur famille. Peu évoquent le rôle de l’école dans la transmission des valeurs (seulement 33,4 %), alors que 93 % considèrent la religion comme une dimension importante de leur identité.