Bonne nouvelle pour Jonathan Harroch

26 avril 2025 - 12h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Situation atténuante pour Jonathan Harroch, PDG du groupe Nation Sportive, à la tête des enseignes City Club, Unique Fitness Clubs et UFC Gym Morocco condamné à deux ans de prison en première instance pour émission de chèques sans provision. Il a écopé d’une peine allégée en appel.

La justice marocaine a frappé fort en première instance, puis met la pédale douce en appel. Le « tribunal a décidé d’annuler partiellement le jugement de première instance, notamment en ce qui concerne la restitution du chèque au cœur du litige, tout en confirmant les autres éléments du jugement », rapporte Challenge, précisant que la peine de l’homme d’affaires a été ramenée en appel à deux ans avec sursis. Il avait écopé d’une peine de deux ans de prison en première instance.

À lire :Jonathan Harroch condamné : la chute d’un patron

« Sincèrement, ce dossier est douloureux, car les faits reprochés à mon client remontent à août 2019, et concernent un chèque remis à titre de garantie, pour des raisons que nous avons longuement expliquées devant le tribunal », admet Mohamed Aghanaj, membre de la défense de Jonathan Harroch, dans une déclaration à la presse. À l’en croire, la défense a présenté un document signé par le plaignant lui-même, attestant que le chèque concerné avait été délivré en tant que simple garantie. « La réalité, c’est que c’est le plaignant qui doit à mon client la somme de 2,5 millions de dirhams, car c’est lui qui lui a vendu un fonds de commerce, et non l’inverse », ajoute l’avocat.

À lire :Jonathan Harroch, PDG de City Club, arrêté à Casablanca : de lourdes accusations

Il ressort de ses explications que le litige ne concerne ni City Club ni les activités sportives du groupe, mais il est plutôt lié à l’acquisition d’un restaurant. Selon lui, le recours au tribunal pénal n’était pas justifié en dépit des différends commerciaux antérieurs entre Jonathan Harroch et son partenaire qui a porté plainte contre lui. « Le jugement de première instance a été sévère et disproportionné, fulmine de colère l’avocat. Les documents et les éléments présentés par la défense ont été ignorés. Nous sommes face à une double injustice, surtout que des rumeurs infondées circulaient sur l’existence d’autres chèques sans provision impliquant M. Harroch, ce qui a pu influencer l’appréciation du dossier. »

À lire :Ça se complique pour Jonathan Harroch, patron de City Club

Aghanaj reconnaît que remettre un chèque à titre de garantie constitue une infraction punie par la loi. Toutefois, il souligne que la jurisprudence marocaine privilégie généralement des peines avec sursis dans ce type de dossiers. « Le jugement initial a surpris même les observateurs, surtout dans un contexte médiatique tendu autour de mon client, et cette affaire en a malheureusement pâti », poursuit-il.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Prison

Aller plus loin

Ça se complique pour Jonathan Harroch, patron de City Club

L’affaire Jonathan Harroch, propriétaire de la chaîne de clubs sportifs « City Club », prend un nouveau tournant. Le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca a ajouté...

Jonathan Harroch condamné : la chute d’un patron

Jonathan Harroch, PDG du groupe Nation Sportive, à la tête des enseignes City Club, Unique Fitness Clubs et UFC Gym Morocco, a été condamné à une peine d’emprisonnement. Cette...

Jonathan Harroch passe sa première nuit en prison

Après son arrestation samedi dans un grand hôtel à Casablanca, en exécution d’un mandat d’arrêt national, puis son placement en garde à vue, Jonathan Harroch, PDG de City Club,...

Ces articles devraient vous intéresser :

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.