Les joueurs binationaux, la force de l’équipe du Maroc
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Pourquoi de nombreux joueurs belgo-marocains qui passent par toutes les catégories chez les jeunes en Belgique finissent par choisir le Maroc comme nationalité sportive en séniors. Le Belgo-marocain Khalid Zimbi, qui travaille avec l’Union belge depuis 2016, apporte un éclairage sur le sujet.
« Il n’y a pas de structure, pas de politique autour de ces binationaux qui pourraient pourtant apporter beaucoup à la sélection belge. […] Le problème, c’est qu’il faut faire le pas, ici à l’Union belge, il faut parvenir à comprendre ces profils et ce qu’ils peuvent apporter à notre pays. Je pense que la sélection belge n’a pas besoin de ces profils pour être forte, mais qu’elle serait beaucoup plus forte avec eux », a déclaré Khalid Zimbi dans une interview accordée à RTBF, assurant n’avoir connaissance d’aucun projet qui serait mis en œuvre en ce sens. « À moins qu’un projet soit dans les cartons et que le personnel de l’Union belge lui-même ne soit pas encore au courant, rien n’a encore été mis en place par l’UB pour les binationaux. »
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Le scout de l’Union belge évoque aussi une incompréhension tant du côté des entraîneurs que des joueurs. « D’une part, vu la façon dont les équipes du championnat belge évoluent d’un point de vue technico-tactique, on comprend que les entraîneurs n’ont pas une idée très positive des profils des binationaux, qui sont principalement des profils maghrébins, et même en grande majorité des Marocains », a-t-il expliqué, ajoutant que ces joueurs sont souvent plus petits, plus minces, plus techniques, ils ont souvent un physique moins imposant, ils sont moins durs dans les duels même s’ils lisent souvent très bien le jeu.
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En conséquence, « ce profil ne donne pas confiance à la majorité des entraîneurs dans la formation de l’équipe. D’autre part, l’accumulation de refus de ce ‘profil’ fait que beaucoup de joueurs pensent qu’il y a une ‘xénophobie footballistique’ pour ce type de profils. Et donc dès qu’ils ont une porte de sortie, la possibilité de représenter un autre pays, ils posent ce choix » alors qu’ils sont « passés par toutes les catégories chez les jeunes ». Pour pallier ce problème, Khalid appelle à donner aux binationaux des brèches de motivation pour sentir qu’ils reçoivent de la considération, amener les entraîneurs à marcher dans le sillage de Jacky Mathijssen, qui « a donné beaucoup d’importance et offert de nombreuses minutes de jeu à ces binationaux. »
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