Bruxelles : une Marocaine poignardée en pleine rue par son ex-mari
Une femme d’origine marocaine a été poignardée, samedi soir, par son ex-mari à Molenbeek-Saint-Jean à Bruxelles. L’homme lui a asséné plusieurs coups de couteau.
Les enfants sont des victimes collatérales des violences conjugales qui dans nombre des cas génèrent de graves répercussions sur leur santé et leur développement psychosocial. Dans une récente publication, le Haut Commissariat au Plan (HCP)a livré les résultats relatifs au coût social de la violence à l’encontre des femmes et des filles.
Ces résultats que dévoile le HCP sont extraits de l’enquête nationale sur la violence à l’égard des femmes et des hommes de 2019, renseigne La Map. Il s’agit d’une enquête qui atteste, sur la base d’éléments concrets, que la violence conjugale a effectivement des répercussions non négligeables sur la santé des enfants et leur développement psychosocial.
En effet, environ 16% des femmes victimes de violence conjugale ont déclaré que leurs enfants, de 5 à moins de 18 ans, présentent des problèmes de santé, surtout de nature psychologique et comportementale relève le HCP, ajoutant que par type de problème vécu par les enfants, 40,4% des femmes victimes de violence conjugale ont évoqué l’isolement et le chagrin, 32,4% les frissons, crises d’angoisse ou d’épilepsie, 21,5% les cauchemars et 22,4% l’énurésie.
Selon le HCP, outre les problèmes de santé, les enfants souffrent également de troubles cognitifs et comportementaux, comme la régression scolaire selon 22,5% des victimes, la violence et l’agressivité (18,9%), l’abandon scolaire (7%), la délinquance (2,3%) et la fugue (1%), relevant que, suite à l’incident de violence physique le plus grave survenu au cours des 12 derniers mois dans le cadre conjugal, 8,1% des victimes ont déclaré que leurs enfants ont dû s’absenter de l’école, détaille l’institution.
Par ailleurs, fait observer la même source, la violence conjugale affecte également la qualité de la relation mère-enfant, ce qui accentue davantage la détresse de ce dernier, « surtout que la mère victime devient moins disponible à répondre aux besoins et aux demandes de l’enfant au moment même où celui-ci expérimente de grandes difficultés qui appellent à davantage de soutien ». Et de conclure que « Ces enfants exposés à la violence conjugale sont plus à risque, une fois adulte, de reproduire le schéma parental et de vivre des relations intimes marquées par la violence ». La même enquête a permis de constater que la prévalence de la violence est particulièrement élevée parmi les femmes dont le partenaire a vécu dans un environnement marqué par la violence conjugale (73%) comparée à celle se rapportant aux femmes dont les partenaires n’ont pas été témoins de cette violence (45,1%).
Il faut souligner que cette enquête a pris en compte une population de filles et de femmes âgées de 15 à 74 ans ayant déclaré avoir eu des expériences de violence physique et/ou sexuelle au cours des 12 derniers mois. Elle a été réalisée entre février et juillet 2019 par le HCP avec l’appui de l’ONU Femmes – Maroc, dans le cadre de la campagne nationale et internationale de mobilisation pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes, indique la même source.
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