Les Maghrébins, première communauté touchée par le chômage en Belgique

Les Marocains, les Algériens, les Tunisiens, les Libyens et les Mauritaniens représentent la communauté avec le plus de chômeurs en Belgique.

Selon les données officielles, les personnes d’origine étrangère sont structurellement surreprésentées dans les statistiques du chômage en Belgique. 41,5 % de l’ensemble des chômeurs ont des parents entièrement belges. Quant à la majorité restante – près de 60 % –, elle a un passé migratoire. En d’autres termes, au moins un parent n’a pas la nationalité belge ou la personne elle-même est née avec une autre nationalité. Par groupe, les personnes originaires de la région du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie) représentent près de 13 % du nombre total de chômeurs en Belgique. Soit la plus grande catégorie.

À cette liste s’ajoutent les demandeurs d’emploi ayant des racines en Europe du Sud, principalement en Italie, en Espagne, au Portugal et en Grèce, ainsi que les chômeurs issus des pays voisins. Lorsqu’on regroupe toutes les personnes ayant des origines dans un autre État membre de l’Union européenne on remarque que cela représente environ 20,4 % de l’ensemble de la population sans emploi. Les chômeurs restants proviennent d’autres régions en dehors de l’UE, notamment du Moyen-Orient, de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie.

La surreprésentation des personnes d’origine étrangère dans les statistiques du chômage prend de l’ampleur en Belgique. C’est l’un des pays d’Europe obtenant les moins bons résultats en matière de taux d’emploi des migrants non européens : plus de la moitié des chômeurs d’origine non européenne sont sans emploi depuis plus d’un an. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : le niveau d’instruction de nombreux migrants et de leurs enfants reste inférieur à la moyenne. Il y a également des facteurs socioculturels et l’inactivité des migrants non européens.