Marina d’Or dévoile ses projets immobiliers au Maroc

9 juin 2008 - 23h40 - Espagne - Ecrit par : L.A

Le succès du concept du groupe d’entreprises espagnol, Marina d’Or, bâti depuis près d’un quart de siècle dans la région touristique de Valence, impose son remuant président directeur général à la diversification à l’international, voilà près de quatre ans déjà. Mais Jesus Ger Garcia, qui ne se déplace jamais sans ses trois gardes de corps, armés jusqu’aux dents, a les reins solides. Ses collaborateurs le surnomment Dios, Dieu en espagnol. Ceci renseigne sur le pouvoir de ce magnat de la construction, de la promotion immobilière et du tourisme, qui pèse 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit près de 184 milliards de DH.

Le processus d’internationalisation de Marina d’Or commence en 2006 avec l’ouverture d’une agence de promotion à Paris ; puis à Londres et à Pékin. Valeur aujourd’hui, le groupe est présent dans 22 pays à travers des projets, chantiers et/ou agences de promotion commerciale.

Mais les premières opérations immobilières, en dehors de l’Espagne, ont été initiées au Maroc au début de l’année dernière. Pourquoi le Maroc ? « C’est un marché en pleine expansion, qui offre toutes les garanties de rentabilité économique que recherche un investisseur ». Parole de Dios. De toute évidence, avec un investissement de base de l’ordre de 547 millions d’euros, soit près de 6,3 milliards de DH, pour 4 projets immobiliers et touristiques, l’on ne peut pas se permettre des loupés. « Jesus Ger Garcia ne se trompe jamais dans ses investissements », glisse Angel Dieguez, directeur général adjoint de Marina d’Or Maroc, filiale à 100% du groupe. « Les Jardins de Tamesna » à Rabat et « La Perle de Tanger », deux projets dont les premières livraisons devraient intervenir avant la fin de cette année, en attestent.

Sur les 8 tours du projet de Tanger, 6 sont réservées à l’habitat et 2 à des plateaux bureaux, des R+17 et +18, en plus d’un hôtel 5*. La première phase bientôt achevée, s’est vendue rapidement. Ce projet s’étend sur un terrain de 6 ha à Malabata. L’investissement, en fonds propres, s’élève à 182 millions d’euros, soit environ 2 milliards de DH. A terme, La Perle de Tanger livrera 630 logements de haut standing, près de 18.700 m2 de bureau, 27.700 pour le centre commercial et 250 chambres d’hôtels. Comme en Espagne, la gestion sera assurée par Marina d’Or.

Le même succès commercial se dessine pour le projet de groupe dans la nouvelle ville de Tamesna, « Les Jardins de Tamesna », où les 2 premières des 6 phases, devant fournir 1.931 logements, incluant un hôtel 3* et un centre commercial, 2 garderies, une école et un lycée, un hamam et une mosquée, sont à leur terme. A noter que 20% de ce projet porte sur l’habitat social, conformément à la convention signée entre l’Etat et le groupe espagnol. « On se rattrapera dans les autres volets du projet, notamment Les Villas de Tamesna », se console, un brin rieur, Ger Garcia. Les Jardins de Temesna, c’est aussi un projet d’une consistance de 157 villas haut standing dont le prix d’appel est de 2 millions de DH.

La totalité du projet livrera 6.856 logements, en plus des équipements annexes sur une superficie de plus de 42 ha, pour un investissement global de 308 millions d’euros, soit 3,5 milliards de DH.

Le projet Atlas, à Marrakech, dont les travaux ont démarré en avril dernier, a le plus petit budget d’investissement, 21 millions d’euros, soit l’équivalent de plus de 241 millions de DH. Il porte sur 57 villas, pavillons jumeaux et riads de luxe dont le prix d’appel est fixé à 4,5 millions de DH. Et ça, ce n’est pas du social. En attendant les autorisations administratives, le projet « Les Jardins d’oued » à Fès est budgétisé. Il engloutira 35 millions d’euros, environ 402 millions de DH. Il se développera sur 8 parcelles situées dans l’enceinte de la Médina et à côté du Palais royal. C’est un projet intégré composé de 303 logements, de commerce, hôtels et un terrain de golf.D’ailleurs, c’est en jonglant entre les différentes offres du groupe que Jesus Ger Garcia réussit des retours sur investissement à tous les coups. Comme il le dit, « avec le renchérissement des matières premières, aucun business plan ne résiste s’il n’est tenu comme le volant d’une voiture ». Et le patron du groupe espagnol Marina d’Or tient la bonne trajectoire.

Source : L’Economiste - Bachir Thiam

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Espagne - Tourisme - Investissement - Implantation - Malabata

Ces articles devraient vous intéresser :

La flambée des prix plombe les vacances des Marocains

La hausse des prix des services touristiques pousse de nombreux Marocains à renoncer à leurs projets de voyage cet été, ou à réduire la durée de leurs vacances.

Tourisme au Maroc : une saison estivale en demi-teinte

À l’heure où les Marocains résidant à l’étranger (MRE) retournent dans leurs pays d’accueil, les familles marocaines rejoignent leurs villes de résidence, pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants, les professionnels du tourisme font le bilan...

Aide au logement au Maroc : le flop ?

Applaudi à son lancement, l’aide au logement ne suscite plus le même engouement. À ce jour, 8 500 personnes ont bénéficié de cette subvention.

Immobilier au Maroc : attention à la TVA

Une nouvelle circulaire a été adressée aux conservateurs de la propriété foncière au sujet du paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) relative aux biens d’investissement.

Mohammed VI : un discours centré sur les MRE

Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a annoncé une réforme dans le mode de gestion des affaires des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ceci, en vue de mieux répondre aux besoins de cette communauté.

Maroc : du changement pour l’impôt sur le revenu foncier

La loi de finances 2023 a établi un nouveau régime fiscal en matière d’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers. Objectif, permettre aux contribuables prévoyant de céder leurs biens immeubles ou de droits réels s’y rattachant, de solliciter un...

Aide au logement : succès auprès des MRE

Près d’un quart des potentiels bénéficiaires de l’aide au logement sont des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Les inscriptions ont démarré le 1ᵉʳ janvier.

Taxis contre Indrive : quand la rue marocaine devient un ring

La Coordination nationale et le Bureau régional de l’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc appellent les autorités responsables du secteur des transports à trouver des solutions efficaces pour résoudre le...

Maroc : une nouvelle taxe sur les locations qui fait mal

La récente instauration d’une taxe de 20 % sur les revenus locatifs des propriétaires bailleurs au Maroc visant à simplifier la fiscalité et à élargir l’assiette de l’impôt va produire un impact négatif sur l’immobilier, plus précisément sur les...

Immobilier au Maroc : des changements pour la cession des biens

Au Maroc, l’administration fiscale a changé les modalités de cession des biens immeubles, afin d’augmenter les rentrées des taxes locales, parent pauvre des recettes du Trésor.