La hausse des taxes sur les boissons alcoolisées, prévue dans le Projet de loi de finances 2021, anime les débats entre les parlementaires. À la chambre des représentants, les avis divergent entre la majorité, qui soutient le projet, et l’opposition qui y voit une incitation à la contrebande.
Pour le gouvernement, la nouvelle augmentation aura un double impact positif. Elle permettra d’un côté de renflouer les caisses de l’État, et d’autre part, d’inciter les Marocains à diminuer leur consommation d’alcool.
Loin d’être convaincue par les arguments de la majorité, l’opposition a souligné que l’expérience n’aurait pas fait ses preuves dans d’autres pays. L’année dernière, un conseiller de L’USFP avait avancé que les boissons alcoolisées seraient "particulièrement prisées" par les Marocains.
L’opposition craint en particulier l’effet boomerang de la nouvelle mesure. Pour un Conseiller CDT, celle-ci risque plutôt de mettre en péril une "manne qui rapporte à l’État beaucoup plus que les recettes générées par les accords de pêche signés avec l’Union européenne".
Le député FGD, Omar Balafrej, connu pour son militantisme social sur les questions d’inégalités, de l’éducation et de la santé, a dénoncé l’acharnement du gouvernement Pjdiste, qui mise sur les recettes d’alcool pour renflouer le budget de l’État.