Al Hoceima se débarasse des SDF et malades mentaux
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Alors que la mendicité prend de l’ampleur dans les rues et les espaces publics au Maroc, surtout pendant le mois de ramadan, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) appelle à repenser la criminalisation du phénomène. Mercredi, le CESE a rendu publiques les conclusions d’une étude sur la thématique : « Pour une société cohésive, exempte de mendicité ».
D’après l’étude présentée par Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Maroc compte 200 000 mendiants. En 2022, les forces de l’ordre ont arrêté 44 260 mendiants contre 28 597 en 2021 et 12 590 en 2020. En 2021, ils étaient 10 899 mendiants à être présentés au Parquet général. Après avoir présenté ces statistiques, le CESE a préconisé la dépénalisation de la mendicité des enfants et familles démunies, des handicapés et personnes âgées, qui sont de vrais pauvres. En 2003, 42,9 % des enfants mendiants interrogés dans le cadre d’une étude sur « les enfants et la mendicité » ont déclaré chercher à soutenir matériellement leurs familles démunies, rappelle le quotidien Assabah. 27,3 % de ces enfants ont affirmé avoir recours à la mendicité pour subvenir à leur nourriture, tandis que 11,3 % disent s’investir dans la mendicité à cause de problèmes familiaux. « Il est nécessaire d’adopter une approche compassionnelle envers les personnes impliquées dans la mendicité, en reconnaissant leur dignité intrinsèque et en leur offrant un soutien adéquat pour sortir de cette situation précaire. Cela pourrait inclure des services sociaux, des programmes de réinsertion professionnelle et un accès aux soins de santé mentale et physique », a suggéré Réda Chami auprès de Hespress.
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Le CESE appelle en revanche à criminaliser les seules bandes professionnelles qui font de la mendicité organisée un fonds de commerce lucratif. « La sécurité générale est également compromise par des réseaux exploitant les immigrants dans le cadre de la mendicité. Il est donc impératif de mettre en place des mesures répressives contre ceux qui abusent des plus faibles, tout en garantissant le respect des droits des mendiants », a recommandé le président du CESE.
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