Ce que va gagner le Maroc après le dégel dans les pays du Golfe

11 janvier 2021 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le sommet d’Al-Ula s’est penché sur la coopération future entre les États du Golfe et le Maroc. De nombreuses opportunités s’offrent au royaume qui a joué un rôle clé dans la réconciliation des pays du Golfe.

La coopération future entre les États du Golfe et le Maroc était au cœur de la 41ᵉ session du Conseil suprême du Conseil de coopération du Golfe (sommet baptisé aux noms du Sultan Qabus et du Cheikh Sabah Al-Ahmed sur initiative saoudienne) dans la ville d’Al-Ula. À l’issue du sommet, le secrétariat général du Conseil de coopération des États arabes du Golfe a souligné l’importance du partenariat stratégique entre les pays du Conseil de coopération du Golfe et le royaume.

Le Maroc avait affiché une «  neutralité positive  » face aux «  soubresauts  » qui ont secoué les pays du Golfe pendant plus de trois ans. Une position qui a placé le royaume dans le cœur de ces pays. Rabat bénéficiera ainsi de possibilités d’ouverture des industries militaires et techniques, en plus des investissements du Golfe qui affluent dans les villes du royaume.

Dans une déclaration à Hespress, Khatri Charki, chercheur en sciences politiques et en médias, a affirmé que «  les relations Maroc-Golfe sont des relations étroites et sont conformes aux intérêts géopolitiques de tous les pays, en particulier avec les menaces asymétriques qui menacent chacun d’entre eux séparément  ». Selon lui, le sommet d’Al-Ula vient affirmer l’unité de la voie et du destin et souligner la suprématie de cette relation au paragraphe 108 à travers la position exprimée comme un soutien avec un plafond indéterminé, qui se reflétera sur tous les aspects politiques, économiques et sécuritaires.

Sur le plan économique, poursuit le chercheur, il est question d’«  œuvrer pour augmenter la taille du bloc d’investissement du Golfe au Maroc et son ouverture à de nouveaux domaines, en particulier les industries militaires et de haute technologie, et la mise en place de systèmes économiques dans des régions spéciales, les énergies renouvelables et le tourisme  ». Sur le plan de la sécurité, il évoque la poursuite du partage d’expériences sur de nombreux dossiers et la recherche de justifications de financement. «  La tendance exprimée au sommet d’Al-Ula coïncide avec l’invitation du Maroc au reste des membres du club du Golfe, à savoir poursuivre en accéléré le rythme de l’ouverture des missions diplomatiques après les Émirats arabes unis et Bahreïn dans les régions du Sud  », conclut l’analyste politique.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Arabie saoudite - Emirats Arabes Unis - Koweït - Qatar

Aller plus loin

L’Arabie Saoudite veut davantage de main d’œuvre marocaine

L’Arabie Saoudite veut recruter plus de main d’œuvre marocaine. C’est le souhait que viennent d’émettre les autorités saoudiennes auprès du ministre marocain de l’Industrie et...

Le Maroc participe à la réconciliation des pays du Golfe

Le Maroc a été salué pour la neutralité dont il a fait preuve dans la crise du Golfe. Les pays du CCG, désormais réconciliés, après trois années de brouille, ont exprimé leur...

Le roi Mohamed VI se réjouit de la "décision historique" des Emirats arabes unis

Lors d’un entretien téléphonique avec le roi Mohammed VI, ce mardi 27 octobre 2020, le prince héritier d’Abou Dhabi, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyane a annoncé l’ouverture...

Les Émirats arabes unis valident le vaccin de Sinopharm, qui doit être administré aux Marocains

Alors qu’au Maroc, certains continuent de se poser des questions sur la fiabilité du vaccin chinois, les Émirats arabes unis l’ont approuvé, affirmant qu’il était efficace à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

L’ONCF séduit les investisseurs et prépare l’avenir du rail au Maroc

Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.

Le Palace de La Mamounia change de mains

Le géant mondial du phosphate, OCP, est devenu l’actionnaire majoritaire de l’hôtel La Mamounia à la suite de la cession par l’État de sa part dans l’établissement. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de désinvestissement des actifs...

Immobilier au Maroc : le marché paralysé

Au Maroc, le secteur de l’immobilier sombre dans un immobilisme paralysant. Et, les défis à relever sont nombreux.

Le Maroc facilite encore plus la création d’entreprise

Le gouvernement marocain a franchi un pas important vers la simplification des démarches administratives pour les entrepreneurs. Jeudi 30 mars, le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de décret fixant les modalités et les procédures de création...

L’investissement public marocain marque une année record

L’investissement public au Maroc a atteint un niveau record de 300 milliards de dirhams en 2023, ce qui représente une augmentation de 22,4 % par rapport à 2022 et de 53,9 % par rapport à 2019, révèle le Conseil de la concurrence dans un récent rapport.

Une feuille de route ambitieuse pour le tourisme marocain

Le Maroc va investir cette année 8 milliards de dirhams dans l’hébergement touristique, ce qui lui permettrait de disposer de 7 700 lits supplémentaires, a déclaré lundi Fatim Zahra-Ammor, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie...

Orange Maroc : A fond dans la 5G et la fibre

Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa stratégie d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient.

Maroc : ces logements désertés par les MRE

Le Maroc fait face à un phénomène croissant : celui des « logements fantômes ». Selon les estimations, plus de 2 millions d’appartements seraient inoccupés dans le pays. Un chiffre qui donne le vertige, alors même que l’accès au logement demeure un...

Maroc : les autoroutes en projet

Le programme d’investissement de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) devrait atteindre plus de 8 milliards de dirhams pour les trois prochaines années, révèle le rapport sur les entreprises et établissements publics (EEP), annexé au...