Le Maroc va-t-il recruter des médecins cubains ?
Très active en Afrique subsaharienne dans les domaines de la santé et de l’alphabétisation, Cuba serait disposée à développer une coopération avec le Maroc dans les domaines de...
Les organisations syndicales et professionnelles du secteur de la santé ne s’accordent pas avec le ministère de tutelle sur la question du recrutement des médecins étrangers dans le système sanitaire national. Une offensive a été mise en place au niveau du parlement, pour faire échouer le processus d’adoption de cette loi.
Faut-il nécessairement faire appel à la compétence étrangère pour pallier la pénurie de ressources humaines dans le secteur de la santé ? Non ! Répondent les professionnels du secteur qui estiment que la solution au problème de déficit ne se trouve pas dans ce recrutement à « risque » proposé par le conseil du gouvernement.
À lire : Près de 6 150 médecins marocains travaillent en France
« L’ouverture de la porte aux médecins étrangers, constitue une menace réelle pour la santé des citoyens », déclare l’Ordre National des Médecins qui ajoute que les autorités marocaines feraient mieux de « former davantage de médecins et cadres de santé afin de répondre aux besoins croissants en services de santé de qualité ».
Aussi, demandent-ils à la tutelle, « de se concentrer sur la réforme des conditions d’exercice de la profession dans les secteurs public et privé afin d’arrêter l’hémorragie de la fuite des cerveaux », en rappelant que « plus de 600 médecins quittent le pays pour travailler à l’étranger ».
Pour sa part, Khaled Ait Taleb, ministre de la Santé souligne qu’au-delà du déficit flagrant de personnel de santé, la modification de la loi va résoudre le problème de déséquilibres flagrants dans leur répartition entre les différentes régions du Royaume.
À lire : Les jeunes médecins posent leurs conditions avant tout recrutement dans le secteur public
Selon la tutelle, le projet de loi est encadré par des conditions à l’exercice de la profession médicale par les médecins étrangers au Maroc, notamment l’existence d’un accord de réciprocité, le mariage avec un (e) ressortissant (e) marocain (e) pour une durée d’au moins 5 ans, ou encore la résidence de manière continue au Maroc pendant une durée d’au moins 5 ans.
Pour l’heure le débat est houleux au sein de la commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants qui a renvoyé les deux parties dos à dos. Un parlementaire de l’opposition a révélé qu’un lobby se met place du côté des professionnels de la santé pour faire échec à cette loi.
Aller plus loin
Très active en Afrique subsaharienne dans les domaines de la santé et de l’alphabétisation, Cuba serait disposée à développer une coopération avec le Maroc dans les domaines de...
L’Ordre national des médecins manifeste son opposition au projet des autorités marocaines de recruter des médecins étrangers. Il remet également en cause la valeur scientifique...
En tout, 300 médecins quittent le Maroc chaque année pour émigrer vers l’Europe ou le Canada. C’est ce que révèlent les statistiques du syndicat des médecins privés. Cette fuite...
Les médecins marocains devront se faire comprendre en améliorant leur écriture. C’est l’objet d’un décret très attendu relatif du personnel médical qui vient de paraître au...
Ces articles devraient vous intéresser :