« Nous devons être en mesure de faire face nous-mêmes à un éventuel conflit avec le Maroc », explique Carlos Miranda dans une analyse relayée par La Razon. Selon lui, en cas de conflit avec le Maroc, « il serait nécessaire d’étendre le périmètre de Ceuta et Melilla pour les défendre, mais pour cela, il conviendrait de pré-déployer le matériel nécessaire et d’assurer le passage du détroit de Gibraltar ».
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L’ambassadeur espagnol explique qu’« une guerre entre l’Espagne et le Maroc, que notre diplomatie et notre dissuasion militaire peuvent, espérons-le, empêcher, serait plutôt un « missile propre ». Rabat tirerait des obus sur nous au-dessus du détroit de Gibraltar, des missiles sur des villes comme Cadix, Malaga, Séville et Madrid, utiliserait également des milliers de drones et essaierait d’obtenir la supériorité aérienne avec ses avions. »
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De son côté, l’Espagne ne se laisserait pas faire, assure Carlos Miranda. « Nous avons la supériorité navale et nous devons la maintenir avec des frégates et des sous-marins mieux armés. Nos forces aériennes et spatiales sont en mesure d’assurer notre supériorité aérienne, même si nous manquons peut-être de satellites d’espionnage et de drones. »
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Pour l’ambassadeur espagnol, un éventuel conflit entre le Maroc et l’Espagne ne durerait pas « si les États-Unis et les pays européens mettent fin aux hostilités par la voie de la médiation ». Carlos Miranda n’a pas manqué de souligner la nécessité pour l’Espagne « d’avoir une idée plus claire de sa capacité de dissuasion pour nous rassurer et savoir où l’argent est dépensé pour se défendre contre une menace marocaine ou russe ».