
Maroc : colère contre les taxis
À Rabat, des voix s’élèvent pour dénoncer les pratiques frauduleuses et illégales de certains chauffeurs de taxis envers les touristes et visiteurs.
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en garde contre les interventions d’entités illégales visant à empêcher les activités des VTC, réitérant la disponibilité de son département à œuvrer pour une professionnalisation du secteur des taxis.
Les autorités se tiennent disponibles pour intervenir rapidement en cas de signalements de conflits ou de disputes entre les chauffeurs de taxi et les VTC. « Toute intervention d’entités non compétentes, sous prétexte d’empêcher ces activités non autorisées, est considérée comme une action illégale qui expose son auteur à des poursuites judiciaires », a affirmé Laftit dans sa réponse à une question écrite de la députée Aziza Boujrida du Groupe Haraki.
Le ministre de l’Intérieur a ajouté que son département a mis en place plusieurs mesures et dispositifs dans le cadre d’un plan d’action intégré en vue de réguler le secteur des transports, de promouvoir le professionnalisme des chauffeurs et d’améliorer la qualité des services de taxi. « Quiconque tente de fournir des services de transport par le biais de véhicules privés sans les autorisations nécessaires s’expose à des sanctions sévères » prévues par les textes en vigueur, a rappelé le membre du gouvernement.
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Laftit a en outre indiqué que des campagnes de contrôle sont régulièrement organisées pour s’assurer que les conducteurs utilisant leurs véhicules privés pour le transport de personnes ont obtenu les autorisations nécessaires. En application de la circulaire n°444 du 28 avril 2022, le ministère a associé les organismes représentant les chauffeurs et exploitants de taxis en vue de l’établissement d’un cadre réglementaire plus rigoureux a ajouté le ministre.
En termes de mesures, Laftit a rappelé la restriction de l’exploitation des licences aux conducteurs titulaires d’un permis de confiance et d’une carte professionnelle de chauffeur, ainsi que le non-renouvellement systématique des contrats d’exploitation pour les exploitants non professionnels. Au niveau local, des registres ont été mis en place pour recenser les chauffeurs professionnels en règle. Ces mesures visent à assainir le secteur des taxis et à promouvoir la professionnalisation des chauffeurs, a conclu le ministre.
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