Maroc : une bonne nouvelle pour les salariés ?

23 août 2023 - 12h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Le dialogue social entre le gouvernement, le patronat et les syndicats va se tenir en septembre. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) va-t-il augmenter de 5 % dès le 1ᵉʳ septembre, conformément à l’accord signé le 30 avril 2022 ?

En application de l’accord signé le 30 avril 2022 entre le gouvernement et les syndicats, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) devrait augmenter de 5 % dès le 1ᵉʳ septembre. La hausse du SMIG avait été décidée en septembre 2022 lors d’une rencontre entre le gouvernement, les syndicats et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM). L’accord social prévoit une augmentation générale de 10 % du SMIG pour une heure de travail pour les professions libérales et les secteurs de l’industrie et du commerce sur deux ans. Une hausse de 5 % était ainsi programmée pour septembre 2022 et le salaire est passé de 14,81 dirhams par heure à 15,55 dirhams, soit un salaire mensuel de 2 970 dirhams. Une nouvelle hausse de 5 % devrait être appliquée dès septembre 2023, et le salaire par heure devrait s’élever à 16,29 dirhams par heure, soit 3 111 dirhams par mois.

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Pour l’heure, une question occupe tous les esprits : cette hausse sera-t-elle appliquée ? Selon l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, le SMIG devrait être porté à 5 000 dirhams et cette revendication sera présentée au gouvernement au cours du mois de septembre prochain, en vue de faire face à l’augmentation du coût de la vie, rapporte le quotidien Les Inspirations Éco. « Lorsque les salaires demeurent très bas par rapport à l’augmentation des prix, ce sont principalement les travailleurs rémunérés au SMIG qui en souffrent », relève pour sa part l’économiste Omar Kettani. Il plaide pour l’indexation des salaires sur le taux d’inflation. Badr Lachgar, économiste et analyste financier, estime que le SMIG à 5 000 dirhams permettra à la population de regagner le pouvoir d’achat perdu à cause de l’inflation galopante enregistrée ces dernières années.

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Cette hausse du SMIG ne sera toutefois pas sans conséquence sur les entreprises et les niveaux de prix. « Une telle hausse va forcément les pousser à augmenter leurs prix de vente pour compenser la hausse de leur masse salariale. De même, les entreprises qui opèrent dans l’export auront également du mal à préserver leur compétitivité-coût, car le coût de revient de leur production augmenterait », a-t-il expliqué. Cette hausse peut aussi avoir pour conséquence l’augmentation de la masse monétaire en circulation, par ricochet une forte inflation.

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