Dans ce mémorandum, le DGSN insiste sur la nécessité d’intensifier et de poursuivre les opérations de sécurité visant à lutter contre la possession, l’escorte, l’apprivoisement et l’utilisation de chiens classés dans la catégorie féroce, qui représentent une menace pour la sécurité et la sûreté physique des citoyens. Le document revient sur les dispositions de la loi 56-12 relative à « la prévention et la protection des personnes contre les dangers des chiens », qui interdit la possession, la domestication, l’achat, la vente et l’élevage de chiens classés comme dangereux.
La loi 56-12 avait été votée en août 2013. Selon ce texte, « un chien dangereux est un chien qui présente, par la nature de sa race ou ses caractéristiques morphologiques, une agression jugée dangereuse pour l’homme ». Le vote de ce texte se justifie par une crainte de la montée des cas de morsures de chien. Le Maroc en enregistre 50 000 cas par an. De nombreuses personnes ont été mordues par des chiens dangereux, y compris des pitbulls et des rottweilers.
Selon le nouveau mémorandum, la possession de chiens « féroces » sera considérée comme une infraction passible de poursuites judiciaires. Tout propriétaire de chien accusé d’avoir enfreint la loi encourt une peine maximale de cinq ans de prison et des amendes pouvant aller jusqu’à 50 000 DH.
Ces directives témoignent de la volonté de la DGSN d’intervenir de manière décisive afin de décourager le phénomène d’élevage et d’apprivoisement des chiens féroces. D’autant qu’il a été constaté à plusieurs reprises que des suspects utilisent ces chiens pour empêcher les agents de police de mener des interventions.