Fêtes de fin d’année au Maroc : gare à l’alcool frelaté
Malgré les efforts consentis par les autorités compétentes, l’alcool frelaté circule toujours au Maroc. De quoi susciter des inquiétudes en cette période de fêtes de fin d’année.
Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, a déclaré, lors d’un débat sur le projet de loi de finances 2024 devant la commission des Finances, de la planification et du développement économique à la chambre des conseillers, que la taxe sur la consommation d’alcool sera maintenue en 2024.
Lekjaa a souligné la nécessité de maintenir la législation fiscale sur l’alcool. « Le peuple marocain n’a pas besoin d’être guidé sur sa liberté individuelle. La civilisation marocaine s’étend sur plus de 12 siècles et l’approche adoptée est principalement économique », a expliqué le ministre délégué chargé du budget, soulignant que « l’introduction d’une taxe sur la consommation d’alcool est liée à la rentabilité importante entre la production et l’utilisation finale de ces produits, permettant à l’État de prélever une partie de ces marges ».
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Certains conseillers parlementaires ont exprimé leur opposition à cette mesure qui, selon Lekjaa, vise à permettre à l’État de générer des revenus sans impacter les consommateurs à faible pouvoir d’achat qui pourraient se tourner vers la contrebande et ainsi consommer des produits frelatés, néfastes pour leur santé. Le ministre a promis poursuivre les discussions avec ces parlementaires.
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Les produits sucrés ne sont pas soumis à une taxe dans le cadre des nouvelles mesures fiscales. « La discussion en cours avec les fabricants, ouverte au Parlement, donne à ces derniers un délai pour ajuster la teneur en sucre de leurs produits aux normes internationales », a précisé Lekjaa, faisant observer que ce processus pourrait durer toute une année et que la mesure a pour objectif de « protéger la santé des citoyens, en particulier des enfants ».
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