Taxer ou interdire ? Le dilemme marocain sur la consommation d’alcool

7 novembre 2023 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

L’augmentation des taxes sur les boissons alcoolisées ne fait pas l’unanimité au parlement marocain. Alors que certains députés y sont favorables, d’autres rejettent cette mesure, appelant plutôt à l’interdiction de la consommation de l’alcool.

Les députés du Parti de la justice et du développement (PJD) sont pour l’augmentation de la taxe sur tous les types d’alcool. D’autres appellent plutôt à prendre des mesures pour interdire l’alcool et les cigarettes, comme le font déjà certains pays, soulignant que la consommation en hausse de ces produits menace la santé publique et « représente une charge pour le budget de l’État ».

À lire : Maroc : l’alcool coûtera (beaucoup) plus cher

Dans le cadre de la mobilisation de recettes supplémentaires pour le budget général de l’État, le gouvernement marocain envisage d’augmenter le montant de la taxe intérieure de consommation appliquée aux vins, bières et spiritueux. Le projet de loi de finances (PLF) 2024 prévoit une augmentation de 850 à 1 500 dirhams l’hectolitre en ce qui concerne les vins et liqueurs et de 1 150 à 2 000 dirhams l’hectolitre pour les bières. Le document prévoit également une augmentation de 18 000 à 30 000 dirhams l’hectolitre pour l’alcool pur servant à réaliser l’eau de vie, les liqueurs, les apéritifs, etc.

La commercialisation de l’alcool rapporte gros à l’État marocain depuis plusieurs années. En 2021, les recettes issues de la vente de l’alcool ont augmenté de près de 400 millions de dirhams.

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