Taxer ou interdire ? Le dilemme marocain sur la consommation d’alcool
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L’augmentation de la taxe sur la consommation d’alcool, prévue par le Projet de loi de finances (PLF) 2024, pourrait profiter à la contrebande et entrainer une fermeture massive des bars.
Le PLF prévoit une augmentation de la taxe intérieure de consommation (TIC) de 850 à 1 500 DH/hl pour les vins, de 1 150 à 2 000 DH/hl pour les bières et de 18 000 à 30 000 DH/hl pour les alcools éthyliques (alcool pur), rapporte le quotidien Les Inspirations Eco, précisant que cette mesure pourrait conduire à la fermeture de plusieurs bars et que « certains consommateurs pourraient également changer leurs habitudes de consommation et préférer acheter de l’alcool dans les épiceries et les supermarchés ».
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La mesure aura un impact négatif sur le consommateur, affirme un distributeur cité par le quotidien, expliquant que le prix d’une bière très consommée au Maroc pourrait augmenter de 2,20 DH l’unité pour un format de 25 cl et de 2,80 DH pour un format de 33 cl, ce qui entraînera une baisse de la demande. « Si la demande diminue en raison de l’augmentation des prix, cela pourrait également avoir des conséquences économiques négatives plus larges au niveau local, notamment des répercussions sur l’emploi, une réticence à l’expansion et une réduction des investissements », lit-on.
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Une augmentation de la taxe sur la consommation d’alcool, actuellement d’environ 40 %, pourrait entraîner une baisse des recettes fiscales, car les consommateurs pourraient se ruer vers les produits de contrebande. La mesure suscite des inquiétudes de la part des tenanciers de bars qui devraient tirer profit de la coupe d’Afrique des nations (CAN) avant de ressentir les effets de cette augmentation tarifaire.
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