Le Maroc en guerre contre la contrebande d’alcool
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Au Maroc, l’addiction des jeunes à l’alcool préoccupe le gouvernement. Ce dernier compte augmenter très fortement la taxe sur les boissons alcoolisées.
« Le prix de (l’alcool) doit être élevé pour ne pas encourager les produits de contrebande et la fabrication illégale d’alcools, qui représentent un véritable danger pour la santé des citoyens, comme c’est le cas avec le ‘mahia’ (alcool traditionnel) », a déclaré le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, lors d’une réunion de la commission des finances pour voter les amendements du projet de loi de finances pour l’année 2024. Selon lui, il y a lieu de considérer la grande marge bénéficiaire entre la vente en gros et la vente dans les restaurants, où des augmentations sont possibles. Le gouvernement propose que la TIC sur les vins passe de 850 DH à 1 500 DH/hl ; de 1 150 DH à 2000 DH/hl pour les bières ; de 18 000 DH à 30 000 DH/hl pour l’alcool pur destiné à faire de nouveaux produits.
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Soulignant que « l’objectif du gouvernement est de différencier le produit local de l’importé », il a expliqué que des discussions devront être engagées avec les acteurs économiques du secteur, pour qu’une approche plus réaliste soit proposée. Lekjaa a assuré que la proposition du gouvernement vise à « ne pas pousser les citoyens à consommer de l’alcool illégal, et aussi à ne pas priver l’État d’une ressource importante », car « son impact sur la santé est prouvé, et les chiffres de la consommation sont disponibles ».
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Partant du constat selon lequel les alcools sont vendus sans délivrance de reçu au client, le président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD), Abdallah Bouanou appelle le gouvernement à obliger les grands magasins à délivrer un reçu à toute personne achetant de l’alcool. « Indépendamment de l’aspect religieux, les alcools sont nocifs pour la santé et il existe des études, même en Europe, confirmant leur lien avec le cancer et les maladies cardiovasculaires », a déclaré pour sa part le parlementaire du PJD, Mustapha El Ibrahimi, avant de citer l’un des rapports de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indiquant que les Marocains consomment 24,5 litres par an.
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Cette question « nécessite une décision politique », a déclaré Idriss Sentissi, président du groupe Haraki recommandant une étude devant montrer si la consommation des alcools diminuera si les prix augmentent.
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