Le Maroc maintient sa confiance au blé français

5 janvier 2024 - 22h30 - Economie - Ecrit par : S.A

Le Maroc manifeste un intérêt grandissant pour le blé tendre russe. La Russie demeure son troisième fournisseur.

En décembre, le Maroc a importé 81 346 tonnes de blé de la Russie, dont près de 70% ont été débarquées au port de Casablanca (54 697 tonnes), le reste au port de Nador (26 650 tonnes), indiquent les statistiques de la Fédération nationale des négociants en céréales et en légumineuses (FNCL). Il s’agit d’une hausse de plus de 8 200 tonnes par rapport aux 80 897 tonnes de blé russe réceptionnées durant le mois de novembre. Ce volume représente 25% des importations totales marocaines durant le mois de décembre. Devancée par la France (89 100 tonnes) et la Lituanie (81 901 tonnes), la Russie conserve sa place de troisième fournisseur du Maroc en blé tendre à fin 2023. Elle est suivie par la Pologne (33 000 tonnes) et l’Allemagne (30 240 tonnes).

À lire : Importations de blé : le Maroc se tourne vers la Russie

À la fin du mois de décembre, le compteur affiche 315 587 tonnes de blé importé par le Maroc. À comparer au mois de novembre (500 726 tonnes), on note une baisse dépassant les 185 000 tonnes. "Les importations varient en fonction des conditions du marché, des origines les plus compétitives et des besoins d’approvisionnement du marché local. Trois principaux paramètres que nous prenons en compte dans nos évaluations quotidiennes pour déterminer le choix de nos fournisseurs", avait expliqué au site Le360 Omar Yacoubi, président de la FNCL, dans une déclaration en novembre dernier.

À lire : La sécheresse pousse le Maroc à multiplier ses achats de blé sur le marché mondial

En juin, l’Office marocain interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) avait mis en place un système de restitution à l’importation du blé tendre au profit des opérateurs. Ce système consiste en la mise en place d’une prime forfaitaire à régler par l’État en faveur des importateurs dans le cas où le prix de revient de sortie port est supérieur à 270 dirhams par quintal. Cette prime correspond à la différence entre le prix de revient moyen de sortie du port du mois et le tarif de 2,7 $/tonne. Dans ce sens, des subventions avaient permis l’acquisition d’un stock de 2,5 millions de tonnes de blé tendre sur le marché international entre juillet et septembre 2023. Entre octobre et décembre 2023, le Maroc a acheté 756 739 tonnes de blé tendre. Les besoins d’importation du pays sont estimés à environ 5 millions de tonnes pour cette saison.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Russie - Importations - Agriculture

Aller plus loin

Fournisseurs de blé du Maroc : la Russie In, l’Ukraine out

La Russie figure à nouveau sur la liste des principaux fournisseurs de blé tendre du Maroc, après avoir été absente en mars dernier. L’Ukraine n’en fait plus partie.

La sécheresse pousse le Maroc à multiplier ses achats de blé sur le marché mondial

Le Maroc maintient son système de restitution à l’importation du blé tendre au profit des opérateurs. Une importante quantité de cette céréale sera bientôt commandée.

Le Maroc va importer 2,5 millions de tonnes de blé

Le Maroc veut importer 2,5 millions de tonnes de blé entre le 1ᵉʳ juillet et le 30 septembre 2023, a annoncé l’Office national interprofessionnel des céréales et des...

Blé français ou russe : le Maroc hésite

La France veut récupérer des marchés d’export en blé en renforçant ses exportations vers le Maroc et l’Algérie qui se tournent de plus en plus vers la Russie pour s’approvisionner.

Ces articles devraient vous intéresser :

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

Les archéologues font une étonnante découverte au Maroc

Des archéologues ont découvert au Maroc le plus ancien site agricole qui date de la période de la préhistoire.

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

Du nouveau pour la culture de pastèque au Maroc

Le gouverneur de la province de Zagora, au Maroc, a récemment pris une décision pour réglementer la culture de la pastèque rouge et jaune, afin de préserver les ressources en eau. Cette mesure, qui restreint les surfaces cultivables et interdit la...

Huile d’olive au Maroc : enfin la baisse des prix ?

Le Maroc est en passe de surmonter la crise oléicole. Après années de sécheresse, la filière oléicole se remet doucement en ordre de marche, mais il y a à craindre d’autres risques et aléas.

Maroc : record d’exportations d’avocat, mais à quel prix ?

Les agriculteurs marocains continuent de produire de l’avocat destiné à l’exportation, malgré le stress hydrique que connaît le royaume. Le volume des exportations de ce produit a déjà atteint 30 000 tonnes.

MRE : les règles pour importer des pièces détachées au Maroc

Le Guide de la douane marocaine à destination des Marocains résidant à l’étranger (MRE) précise les règles d’importation de pièces détachées pour les véhicules.

Fraude douanière au Maroc : des entreprises automobiles dans le viseur

De grandes entreprises bien connues sont soupçonnées d’être impliquées dans des cas de fraude et d’évasion douanière lors des importations de pièces détachées pour voitures et véhicules de diverses marques.

Le Maroc contraint d’importer du blé

Le Maroc se tourne une fois de plus vers le marché international pour augmenter ses importations de blé afin de compenser la baisse considérable de sa production durement touchée par la sécheresse cette année.

Maroc : Une baisse record des exportations d’oranges

Les exportations marocaines d’oranges ont considérablement chuté au cours des huit premiers mois de 2023, s’établissant à 30 000 tonnes contre 109 000 tonnes en 2022.