Le Maroc intègre les MRE dans le plan de relance

19 février 2021 - 07h40 - Economie - Ecrit par : J.K

Le royaume doit compter avec les Marocains du monde dans le plan de relance économique. Dans ce sens, ils ont été invités à prendre part aux fonds thématiques relatifs au fonds Mohammed VI et à profiter des opportunités de l’emprunt national prévu par la loi de Finances 2021.

Pour la relance économique, les Marocains du monde doivent aussi apporter leur pierre à l’édifice. Ainsi, les ministères des Finances, de l’Industrie et en charge des MRE ont décidé de soutenir l’investissement des MRE, dont les transactions ont atteint 68 milliards de dirhams en 2020, informe L’Économiste. Lors d’un webinaire organisé par la CGEM mardi 16 février, ils ont présenté les décisions au profit de l’investissement dans un contexte où « l’essentiel des envois des MRE est destiné à la solidarité, 15 % à l’épargne, 70 % au foncier et à peine 10 % à l’investissement, soit 700 à 800 millions de dollars ». Ce montant est extrêmement bas, au regard des potentialités dont disposent les MRE, fait savoir la même source.

Par ailleurs, « le Maroc a amélioré son classement et s’est engagé dans la simplification des lourdeurs administratives : les délais de traitement des dossiers d’investissement par les CRI ont été divisés par 6, la loi sur la simplification des procédures est entrée en vigueur en septembre dernier… ». Ainsi, le délai de réponse à toute demande d’investisseur est fixé à un mois maximum, au cas contraire, le silence vaut accord. De plus, « MDM Invest sera entièrement revu pour devenir un véritable outil d’encouragement et d’incitation dans le cadre d’une démarche concertée avec tous les acteurs concernés », sans oublier que les MRE sont également invités à participer au Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

Il faut noter que sous peu, deux produits seront mis en service. Le premier permettra aux MRE de contribuer aux fonds thématiques liés au fonds Mohammed VI surtout dans les domaines de l’innovation et la biotechnologie, la santé… Le second concerne l’emprunt national qui sera ouvert aux personnes physiques résidentes ou non résidentes. D’ailleurs, le Maroc envisage d’améliorer le taux d’intégration dans certains domaines et la compétitivité, comme l’automobile. Le pari est donc d’égaler le niveau de l’Inde tout en comptant sur la décarbonatation de la production nationale.

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Sujets associés : Investissement - Croissance économique - Politique économique - Emploi - Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)

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