Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, aurait renoncé à valider la proposition de nomination de Camilo Villarino au poste d’ambassadeur de l’Espagne à Moscou. Ceci, afin d’éviter toute nouvelle tension avec le Maroc.
L’Espagne continue de faire les frais de la grave crise diplomatique avec le Maroc, survenue après l’accueil sur son territoire de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario. Après avoir remercié Arancha González Laya, l’ancienne ministre des Affaires étrangères, pour « calmer » le Maroc, l’Espagne a finalement renoué le dialogue avec le royaume et les deux pays se préparent à reprendre leur coopération sur de nouvelles bases. Le nouveau ministre, José Manuel Albares, qui a travaillé en toute discrétion pour cette reprise des relations, ne souhaite pas « irriter » à nouveau le Maroc, croit savoir El Confidencial. C’est pour cette raison qu’il a retiré la proposition de nomination de Camilo Villarino comme ambassadeur à Moscou, ajoute la même source.
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Ancien directeur de cabinet de Laya, Villarino est celui qui aurait ordonné à l’armée de l’air de ne pas soumettre Brahim Ghali et sa suite aux formalités douanières. Sa nomination à ce poste avait été proposée par l’ancienne ministre Laya.
« Chaque fois qu’il y a des tensions entre deux États membres, que ce soit l’Espagne et le Maroc ou tout autre, nous encouragerons toujours un dialogue ouvert entre les deux pour résoudre ces problèmes ou tout autre problème en suspens qui aurait pu créer cette crise », déclarait en juin, Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, précisant par ailleurs que l’ONU maintient sa position sur le Sahara. « Notre position sur le Sahara est celle décrite dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité », avait-il soutenu.