L’Office des changes soupçonne des chauffeurs opérant via des applications de transport (VTC) d’être impliqués dans des opérations illicites de change manuel, notamment dans les zones à forte fréquentation touristique comme Casablanca et Marrakech et mène des enquêtes approfondies dans ce sens.
Évaluer précisément les flux de devises alimentant le marché parallèle, identifier les réseaux de blanchiment exploitant les chauffeurs de VTC comme courroies de transmission, tracer les origines suspectes de certains fonds, en particulier ceux dépassant les plafonds réglementaires des allocations touristiques. Ce sont les objectifs des enquêtes que mènent les équipes de contrôle de l’Office des changes en coordination avec les services de la Douane et des impôts indirects. Ils s’activent pour situer les responsabilités dans plusieurs affaires de change illicite de devises introduites de manière frauduleuse sur le territoire national.
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Ces investigations portent déjà leurs fruits. Les enquêteurs ont réussi à identifier plusieurs individus présumés impliqués, opérant notamment aux abords de l’aéroport Mohammed V et dans les quartiers stratégiques de Casablanca, rapportent des sources à Hespress, soulignant que ces chauffeurs auraient entretenu des liens étroits avec des membres de la diaspora marocaine, facilitant ainsi le transfert illégal de fonds. Ils sont soupçonnés d’avoir servi de relais pour capter une clientèle désireuse de convertir des devises étrangères en dirhams à des taux plus compétitifs que ceux pratiqués par les circuits officiels.