Maroc : place à l’austérité

5 juillet 2020 - 22h00 - Economie - Ecrit par : G.A

En dehors des ministères de l’Intérieur, de l’Éducation, de la Santé, plus aucun département n’a le droit de créer des postes budgétaires en 2021. En apportant cette information aux ministres, le chef du gouvernement a expliqué que les répercussions de la pandémie ont nécessité la programmation d’un budget triennal d’austérité.

Le gouvernement n’a pas attendu l’approbation de la loi de finances rectificative avant d’annoncer qu’il n’y aura pas de recrutement dans la fonction publique en 2021. La note envoyée aux ministres par Saâd-Eddine El Othmani s’est basée sur «  les dispositions de l’article 47 de la loi organique relative à la loi de finances exigeant la programmation d’un budget général pour les trois années à venir  ».

Ainsi, les secteurs ministériels et les établissements publics sont tenus d’actualiser leur programmation budgétaire triennal (2021-2023), en ayant dans le viseur, «  la politique de rationalisation de dépenses dictée par les répercussions de la crise épidémiologique  », indique le360.

Avant cet appel qui confirme la mise en œuvre de la politique d’austérité, le chef du gouvernement avait déjà diffusé une première note dans laquelle il avait « défini les dépenses prioritaires de l’État et des établissements publics pour l’année 2020 ». La nouvelle note d’orientation, quant à elle, définit «  les priorités des dépenses d’investissement dans les projets en cours de réalisation, surtout ceux qui ont fait l’objet de conventions devant le roi ainsi que ceux financés par des bailleurs de fonds  ». Mais la priorité sera accordée aux entreprises marocaines qui utilisent des produits locaux, précise la même source.

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