Au Maroc, les professionnels du tourisme dans le désert crient leur détresse

30 septembre 2020 - 09h20 - Economie - Ecrit par : S.A

Le coronavirus a produit un impact négatif sur le tourisme dans la zone de Merzouga et toute la région du Tafilalet. En l’absence de visibilité sur le secteur, les professionnels lancent un appel de détresse.

Plus d’activités touristiques dans les circuits désertiques de Merzouga, des dunes de l’Erg Chebbi et toute la région du Tafilalet qui compte plus de 100 établissements touristiques autorisés. Dans une déclaration au journal Le Matin, Youssef Ouadjane, acteur associatif affirme que 62 établissements touristiques classés de cette région sont fermés, environ 130 bivouacs mis à l’arrêt, plus de 250 chameliers disposant d’environ 1 300 dromadaires et plus de 130 véhicules de transports touristiques, dont des quads et des buggys gérés par 16 agences ont mis la clé sous la porte.

En conséquence, des centaines de personnes se retrouvent au chômage. Parmi eux, 80% ne sont pas inscrits à la CNSS, donc ne sont pas bénéficiaires du fonds spécial Covid-19. Face à cette situation, Mbarek Oussidi, acteur associatif et promoteur touristique fait savoir que les professionnels du secteur ont lancé un appel de détresse à travers une pétition adressée au chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani.

Les signataires de la pétition appellent le gouvernement à procéder à une évaluation de la situation socio-économique au niveau de cette destination touristique et au soutien matériel urgent de la population touchée par cette crise ; à trouver des solutions palliatives durables assurant la paix sociale dans la région et susceptibles d’assurer une vie digne et honorable pour sa population et à renforcer les capacités institutionnelles des différentes organisations professionnelles et des différentes personnes actives dans le secteur.

De même, ils demandent au gouvernement de généraliser la couverture sociale et sanitaire et de faire en sorte que toute la population bénéficie de leurs services, de prendre en considération l’approche participative dans l’évaluation de la situation du secteur touristique dans la région et le traitement des anomalies qu’il a connues, en vue de trouver des solutions concertées susceptibles de réorganiser le secteur et d’assurer la protection de l’écosystème naturel de la région.

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