L’affaire « Escobar du désert », qui a conduit à l’arrestation du président de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, et de Saïd Naciri, président du Wydad Casablanca, relance le débat sur la nécessité d’adopter une loi sur l’enrichissement illicite.
« L’État marocain n’a jamais adopté de loi sur l’enrichissement illicite, mais il y avait un article dans le dernier projet de révision du Code pénal qui le stipulait. Malheureusement, le projet a été retiré par le ministre de la Justice », explique Omar El Cherkaoui, professeur de droit constitutionnel à l’Université Hassan II, dans une déclaration à Al Ayyam 24.
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Et de poursuivre : « Cet article ne peut pas combattre de manière exhaustive la corruption et l’enrichissement sans cause, mais le processus d’assainissement de la vie politique entrepris par l’État en vue de la nettoyer de toutes formes de corruption est une opportunité pour mettre en place une loi indépendante sur l’enrichissement illicite ».
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Le professeur de droit constitutionnel estime que la vague d’arrestations de politiciens cités dans des affaires liées aux crimes financiers est un terreau favorable « pour préparer un projet de loi et le mettre en œuvre dès que possible ». El Cherkaoui est conscient qu’une telle réforme « rencontrera des résistances ». C’est pourquoi il invite le gouvernement à faire preuve « d’audace et de sérieux » pour conduire à terme cette réforme.