Affaire "Escobar du Désert" : lourdes accusations contre Said Naciri et Abdenbi Bioui

26 mars 2024 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

De lourdes accusations ont été retenues contre les mis en cause -Said Naciri et Abdenbi Bioui, tous deux membres du Parti Authenticité et Modernité (PAM)-, dans l’affaire Lhaj Ahmed Benbrahim alias « Escobar du Désert », du nom du Malien initialement détenu à la prison d’El Jadida, avant d’être transféré à la prison locale d’Ain Sebaâ 1 puis à la prison locale Salé 2.

Les accusations retenues à l’encontre de Said Naciri, président du Wydad de Casablanca, parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), et par ailleurs président du Conseil préfectoral de Casablanca, à la suite de l’instruction judiciaire sont désormais connues. Il s’agit de :
• Faux en écriture publique par la fabrication de conventions et usage de faux,
• Participation à une entente en vue de la détention, commercialisation, transport et exportation de stupéfiants,
• Escroquerie et tentative d’escroquerie,
• Trafic d’influence par une personne investie d’un mandat électif,
• Détermination d’autrui à faire des déclarations et attestations mensongères par l’usage de menaces et de pressions,
• Recel de choses obtenues à l’aide d’un délit,
• Falsification de chèques,
• Tentative d’exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation,
• Exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation,
• Importation de devises étrangères sans autorisation,
• Paiement direct par devise de marchandises et services à l’intérieur du territoire national,
• Participation dans le paiement direct, par devise, de marchandises ou services à l’intérieur du territoire national.

Par ailleurs, il n’est pas visé par l’accusation de « violation des règles relatives à la circulation de marchandises dans la zone des douanes ».

À lire :"Escobar du désert" : nouvelles révélations sur Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Quant à Abdenbi Bioui, membre du bureau politique du PAM, magnat des BTP, il est accusé de

• Faux en écriture publique par la fabrication de conventions et usage de faux,
• Extorsion par contrainte de deux écrits opérant une décharge et une disposition,
• Complicité dans la falsification d’un registre public,
• Complicité dans un acte arbitraire attentatoire à la liberté individuelle pour la satisfaction de passions personnelles,
• Corruption, facilitation de l’entrée et la sortie des nationaux de manière clandestine du territoire marocain, de manière habituelle et dans le cadre d’une association et entente,
• Participation à une entente en vue de la détention, le transport, l’exportation et la commercialisation de stupéfiants.
• Recel de choses obtenues à l’aide d’un délit,
• Participation à un faux témoignage en matière délictuelle en donnant des promesses,
• Usage de faux en écriture publique (deux pièces utilisées),
• Usage de véhicule sans immatriculation,
• Tentatives d’exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation et complicité,
• Participation à des paiements directs par devise de marchandises et services à l’intérieur du territoire national,
• Complicité de paiements sans autorisation de l’Office des changes par des étrangers en vue de l’achat de biens immobiliers au Maroc et ce, par des moyens autres que la cession de monnaies étrangères à Bank Al Maghrib (BAM).

À lire :Maroc : ce que révèle l’affaire « Escobar du désert »

Pour l’heure, la date de la première audience n’est pas encore connue. Le dossier a été transmis au procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca, fait savoir Hespress. Une étape préliminaire à l’éventuelle ouverture de la phase judiciaire devant la Chambre criminelle.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - El Jadida - Salé - Saïd Naciri - Prison - Parti Authenticité et Modernité (PAM)

Aller plus loin

Un ministre marocain cité dans l’affaire "Escobar du désert"

Un membre du gouvernement d’Aziz Akhannouch serait impliqué dans l’affaire Lhaj Ahmed Benbrahim alias « Escobar du Désert », du nom du Malien incarcéré dans la prison d’El...

Maroc : ce que révèle l’affaire « Escobar du désert »

L’affaire « Escobar du désert », qui a conduit à l’arrestation du président de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, et de Saïd Naciri, président du Wydad Casablanca, relance...

« Escobar du désert » : Saïd Naciri balance le nom d’une chanteuse

Arrêté pour son implication présumée dans l’affaire « Escobar du désert », Saïd Naciri, président du Wydad Athletic et député du Parti authenticité et modernité (PAM), a cité le...

"Escobar du désert" : Latifa Raafat, son acte de mariage sème le trouble

Le procès de l’affaire « Escobar du désert » suit son cours à la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca. L’audience de ce vendredi a été l’occasion pour la...

Ces articles devraient vous intéresser :

TikTok menacé de suspension au Maroc ?

Hanan Atrakin, députée du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), appelle à l’interdiction de TikTok et d’autres applications de réseaux sociaux au Maroc, afin de protéger leurs utilisateurs, notamment les mineurs.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.