"Escobar du désert" : Latifa Raafat, son acte de mariage sème le trouble

23 novembre 2024 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le procès de l’affaire « Escobar du désert » suit son cours à la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca. L’audience de ce vendredi a été l’occasion pour la défense de Saïd Naciri et le représentant du ministère public de confronter leurs arguments.

L’affaire « Escobar du désert », dans laquelle sont impliqués plusieurs personnalités dont l’ancien président du conseil préfectoral de Casablanca, Saïd Naciri, et l’ancien président du conseil de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, n’a pas fini de livrer ses secrets. À l’audience de ce vendredi, la défense de Saïd Naciri et le représentant du ministère public ont eu un échange houleux sur certaines requêtes rejetées précédemment.

« Les avocats de la défense de Saïd Naciri avaient déposé certaines requêtes qu’ils estimaient déterminantes pour élucider l’affaire et relever les contradictions enregistrées dans certaines déclarations de Haj Ben Brahim, surnommé également « Le Malien », et de son ex-épouse Latifa Raafat », relaie le quotidien Assabah.

À lire : « Escobar du désert » : un témoin clé pour disculper Latifa Raâfat

La défense de Naciri fait observer que, dans une première déclaration, Haj Ben Brahim avait affirmé que Latifa Raafat avait organisé le 17 décembre 2013, à son domicile, un dîner pour célébrer leur mariage. Plus tard, il a changé de version, soutenant que le dîner était en réalité une rencontre entre Saïd Naciri et un trafiquant de drogue du Nord.

Or, font relever les avocats de Naciri, « l’acte de mariage de Latifa Raafat et Haj Ben Brahim date du 16 janvier 2014 ». Pour preuve, ils ont fourni une copie de l’acte de mariage à la cour. « Soulignant ces contradictions, les avocats de la défense de Naciri ont demandé à la cour de convoquer le Malien à la barre pour témoigner », informe le quotidien. Une requête qui a été rejetée par le ministère public, précisant que « le Malien n’est pas un témoin dans l’affaire, mais s’est constitué partie civile ».

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