Les cas de divorce se sont envolés ces deux dernières années au Maroc. Rien qu’en 2021, près de 27 000 divorces ont été enregistrés. Pour le ministre de la Justice, cela s’explique par une prise de conscience des couples sur la nécessité de mettre fin au mariage lorsque tout va mal, mais ceci de manière à prioriser le dialogue.
C’est en réponse à une question écrite du groupe parlementaire du PJD sur « l’augmentation des cas de divorce », qu’Abdellatif Ouahbia, ministre de la Justice a fourni cette réponse, soulignant que le Maroc avait connu une baisse des cas de divorce depuis l’entrée en vigueur de la Moudawana en 2004. Mais depuis 2021, les divorces sont repartis à la hausse même ceux obtenus par consentement mutuel dans le total des cas de divorce a sensiblement augmenté (76 % contre 7 % en 2004).
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Les Marocains, a expliqué le ministre, ne veulent plus les divorces déchirants dont les seuls perdants restent dans la majorité des cas, les enfants. C’est la raison pour laquelle ils choisissent davantage aujourd’hui de résoudre les conflits familiaux par le dialogue pour parvenir à un accord. Il a par ailleurs indiqué que le divorce révocable est en baisse, soit 526 cas en 2021 contre 7 146 cas en 2004. « Le Code de la famille comprend de nombreuses garanties pour faire progresser l’institution de la famille avec toutes ses composantes pour lui permettre de continuer à remplir ses fonctions de première cellule de la société », note le ministre.
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Il rappelle que ces dernières années, de nombreux efforts ont été fournis pour que le divorce ne porte pas préjudice à la femme ou les enfants. Toutefois, Abdellatif Ouahbi souligne que cela n’est pas une façon de promouvoir le divorce, puisque le législateur priorise la réconciliation dans le couple. C’est après échec de la médiation que le divorce intervient en dernier recours.