Bien que la reprise des vols ait été annoncée, les professionnels du transport touristique du Maroc craignent que leur secteur ne puisse se redresser de si tôt, en raison des multiples séquelles laissées par la crise sanitaire, fait part Aujourd’hui Le Maroc. Si pour certains, il faudra 12 mois au secteur pour retrouver sa forme, d’autres voient ce délai allongé jusqu’à 24 mois. Ainsi, rassemblés au sein de leur fédération, lors de leur récente sortie médiatique, les opérateurs du secteur font état d’un secteur broyé par la crise du Covid. Par la même occasion, la Fédération a présenté les grands points de son plan d’action nommé CAP 25.
Pour redonner vie au secteur, « on demande au ministère des Finances de très rapidement réunir le Comité de veille économique afin de trouver une solution pour notre secteur en donnant les autorisations nécessaires aux sociétés de financement et de leasing pour reporter tous nos crédits sur les 5 prochaines années », a indiqué Othmane Cherif Alami, président de la Fédération nationale du transport touristique (FNTT), membre de la Fédération du transport et de la logistique de la CGEM et membre affilié à la Confédération nationale du tourisme (CNT).
Par ailleurs, les transporteurs touristiques prévoient que seulement la moitié des parcs ou encore moins, soit exploitée l’année prochaine. Mais, « si le gouvernement met en place une subvention spéciale pour nos entreprises avec un fonds d’investissement national, nous pourrons rectifier le tir », a affirmé le président de la FNTT. Actuellement, les transporteurs souhaitent réaliser un diagnostic de la situation afin de trouver des solutions fiables pour la reprise. Toutefois, il faut noter qu’il ressort de l’étude réalisée que le secteur est extrêmement endetté. De plus, l’étude fait part de la baisse d’au moins 30 % de la valeur patrimoniale et des bilans et structures financières des opérateurs. Aussi, faut-il, affirment-ils, des mesures d’envergure pour redémarrer réellement le secteur.