Le début de la saison hivernale, généralement porteur d’heureuses opportunités pour le secteur, a été cette année, une catastrophe, en raison de l’instauration d’un couvre-feu national de 21 heures à 6 heures, et l’interdiction des festivités, qui ont refroidi les touristes, nationaux comme internationaux, avec environ 30% d’annulations hôtelières.
La légère embellie marquée par l’arrivée des touristes nationaux dans la ville ocre au cours des derniers jours du mois de décembre n’y a rien pu. Le miracle attendu n’était pas au rendez-vous, car il y a eu une fréquentation bien moins importante que les années précédentes, a indiqué à Medias24, une source fiable ayant requis l’anonymat. Même si les chiffres des derniers jours de l’année 2020 ne sont pas encore connus, « les 100 hôtels ouverts sur les 200 existants de la ville, ont dû enregistrer pour tout décembre, une baisse de fréquentation de 70 à 80% par rapport au même mois de 2019 », a-t-elle ajouté.
Toutefois, « pour renverser la tendance, il ne faudra pas compter seulement sur la campagne imminente de vaccination qui permettra de rassurer et de booster les flux de touristes, car il y a d’autres conditions à remplir avant », a souligné l’interlocuteur, prenant l’exemple de la ville de Dubaï, une rivale de Marrakech, qui a réussi à attirer bon nombre de touristes durant la période des fêtes, en allégeant ses restrictions.
Ainsi, au regard du tableau sanitaire qui ne présage rien de vraiment rassurant, il faudra « concilier » la santé des touristes et leur envie de voyager. Il revient donc aux autorités de prendre les bonnes décisions en assouplissant les mesures restrictives sur le territoire marocain, et en augmentant les liaisons aériennes, pour permettre au secteur de survivre, surtout pour les vacances scolaires de février, car les professionnels du secteur espèrent cette annonce depuis le ramadan dernier.