Les autorités de la province de Chtouka Aït Baha ont déployé des bulldozers au village de Tifnit pour libérer le domaine public, et ce, après avoir sommé les occupants illégaux de quitter les lieux dans un délai de quatre jours. Lancée à Agadir, cette opération de libération du domaine public maritime englobera le littoral atlantique jusqu’à Sidi Ifni, fait savoir le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, ajoutant que les autorités ont « menacé les réfractaires de poursuites judiciaires et d’amendes pour toute la période de leur occupation illégale du domaine maritime ». Des maisons construites par des villageois, des étrangers, et surtout des promoteurs immobiliers ont été ainsi démolies.
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Certains acteurs de la société civile, de petits pêcheurs, ainsi qu’un lobby spécialisé dans la spéculation immobilière, qui « exploite le village de Tifnit et ses habitants pour faire fructifier ses affaires » protestent contre l’opération. De quoi pousser les autorités locales à expliquer que « tous ceux qui possèdent une construction sur le domaine maritime, avaient été avisés, et que la démolition englobera tout le littoral à partir de la plage de Sidi Rbat, [jusqu’à] celle de Sidi Wassay.
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Interrogés, plusieurs villageois ont fait savoir que cette opération de démolition avait commencé dès l’année 2020 à Taghazout, y compris dans sa célèbre station touristique, Taghazout Bay, et a également concerné des projets appartenant à de grandes personnalités et des responsables sécuritaires avant d’être suspendue. Reprise depuis un an, la libération du domaine maritime s’étend jusqu’à la route d’Essaouira, et au reste des communes de Taghazout, Tamri et Imssouane, ainsi que l’ensemble du territoire de Chtouka Aït Baha et Tiznit, en direction du Sahara.