1 007 actes de violence sous toutes ses formes ont été enregistrés via ces appels téléphoniques, avec la violence psychologique en tête (49 %), suivie de la violence économique (27.3 %) et la violence physique (16.5 %), ainsi que certains cas de violence sexuelle. Ces chiffres émanent de la Fédération des ligues des droits des femmes qui s’inquiète de la fréquence de ces actes, surtout que le confinement est toujours en cours.
Selon elle, les cas d’expulsion du domicile conjugal "nécessitent une intervention urgente afin de fournir des services d’hébergement aux femmes victimes". Des données collectées par la Fédération, on retient que "la violence conjugale sous toutes ses formes représente 86,8 % des cas, suivie de la violence familiale avec 7,6 %", rapporte la Map.
La Fédération ne s’est pas arrêtée à l’écoute et à l’enregistrement des dénonciations. Elle s’est également occupée du soutien des femmes victimes de violence et de leur prise en charge, par le biais de son réseau. Ainsi, "998 services d’écoute, de conseil juridique et de soutien psychologique ont été apportés, en plus de la rédaction de plaintes et du suivi des dossiers". Près de 100 interventions ont été également comptabilisées afin de "fournir aux femmes des services de prise en charge et de simplification des procédures".
Au regard de la persistance des violences à l’égard des femmes dans le contexte du confinement, avec son cortège de conséquences psychologiques, physiques et sociaux, la Fédération appelle au "renforcement des mécanismes nationaux, régionaux et provinciaux pour résoudre cette situation". Elle souligne la nécessité de régler les lacunes liées à la loi, aux mécanismes de prise en charge, à l’interprétation ou encore à la situation de confinement.