Trente ans après la sortie de son premier album, le rappeur bruxellois Benny B sort un nouvel opus titré « Je suis un monstre ». Plus qu’une chanson, c’est un message qui dénonce les violences conjugales et met chacun face à ses responsabilités.
Le rap est par excellence engagement, conscientisation et dénonciation. Benny B s’attaque dans son nouveau titre à un phénomène qui résiste à toutes sortes de sensibilisation : les violences conjugales. Il dit avoir eu envie de s’attaquer à ce sujet avec un point de vue autre que ce qui est raconté le plus souvent. « Je souhaitais que le texte choque pour que les gens écoutent les paroles. J’ai donc décidé décrire le texte à la première personne, rapporte La Capitale
« On connaît le profil de la victime, ce sont souvent des femmes, on sait qu’il y a des coups… Mais très peu connaissent le profil du monstre, de l’agresseur, cet homme qui abuse psychologiquement et physiquement des femmes ». C’est donc pour tailler le portrait de l’agresseur que l’artiste s’est mis dans la peau du personnage avec ce titre qui interpelle. Il s’est laissé inspirer par la flambée des cas de violences conjugales durant le confinement. Il a indiqué que « je suis un monstre » a pour but de mettre chaque agresseur devant son portrait. Qu’il en ait honte et pense à changer de comportement.
Pour lui quelle que soit sa forme, la violence conjugale est à proscrire et à punir avec la rigueur de la loi. « Mais aucune excuse ne justifie des coups, des blessures et un meurtre. Un monstre est un monstre » déclare le rappeur. Benny B dit avoir mis toutes ses émotions dans ce texte pour le simple fait que les violences contre les femmes, les enfants et rares fois, les hommes le répugnent. Pour lui, c’est un mal à combattre pour renverser la tendance qui malheureusement s’est creusée avec la pandémie du coronavirus.