Déférant aux instructions des pachas et des caïds, la police de l’eau et les agences de bassins hydrauliques mènent des campagnes de ratissage. Ceux qui s’approprient illégalement les ressources hydriques au Maroc en creusant des puits et des forages de manière anarchique sans autorisation seront sévèrement sanctionnés.
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Ces campagnes font suite aux agissements des foreurs de puits qui opèrent la nuit avec l’aide d’agents de l’autorité et de responsables. Le cas le plus récent s’est produit dans la province de Taounate. Bon nombre d’habitants et des associations de la société civile ont exprimé leur mécontentement et ont déposé une plainte auprès du procureur général du roi à Fès pour demander l’intervention des autorités compétentes afin d’enquêter sur les dépassements dans l’une des communes de la province.
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Ainsi, des permis « douteux » avaient été accordés pour le forage de puits par un Syrien. Celui-ci a pu creuser des dizaines de puits dont la profondeur peut parfois atteindre 150 mètres, et ce, en violation des instructions émises pour mobiliser les agents de l’autorité, afin de collecter des informations sur les puits et les forages ouverts dans leurs zones de compétence. Or, plusieurs régions comme Khlalfa sont connues pour la culture du kif, ce qui encourage certains agriculteurs à creuser des puits pour obtenir de l’eau d’irrigation.
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Selon les données reçues par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, il existe plus de 400 infractions dans le domaine du forage illégal, ainsi que 117 cas liés à la collecte d’eau de surface.