Maroc : 46 % des femmes mariées ont été victimes de violences conjugales
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Arrêté le 21 avril 2021 à Quimper, un Marocain de 25 ans a écopé, vendredi dernier, de deux mois de prison avec sursis pour des violences commises sur son épouse.
Que ça soit au Maroc ou en France, il a fait vivre un enfer à son épouse. Ils se sont rencontrés dans le royaume dans une entreprise pour laquelle ils travaillaient. En avril 2017, ils emménagent ensemble. C’est le début d’un calvaire pour la jeune femme qui se retrouve toute seule avec un homme jaloux et possessif. Elle a subi des violences conjugales (coups de pied, coups de chaussures sur le crâne, gifles au visage) de la part de son conjoint qui a appris qu’elle a eu une relation avec un autre homme avant de le rencontrer, rapporte Le Télégramme.
En 2018, le couple convole en justes noces. Les violences conjugales reprennent de plus belle. Il la gifle en pleine rue, pensant qu’elle regardait un autre homme. La femme n’a pas le droit de se maquiller… La relation se poursuit « avec ses hauts et ses bas ». L’homme semble se ranger un peu. Mais les gestes agressifs, les gifles reprennent après que le couple s’est installé à Quimper. La jeune femme a fait appel à un éducateur canin pour dresser son chiot vers la fin de ce mois. Une nouvelle dispute éclate. Selon son conjoint, il existerait une relation entre eux. Insultes, coups dans les fesses, dans l’épaule, poings s’enchaînent. Il finit par des menaces : « Si tu me trompes, je te tue ».
Les faits de violences commises sur sa compagne à Qimper ne resteront pas impunis. Les policiers interpellent l’accusé au domicile conjugal, le 21 avril 2021. Il a comparu vendredi. « Monsieur, vous savez qu’en France, la femme est l’égale de l’homme ? Qu’elle peut se maquiller, qu’elle peut regarder un autre homme dans la rue, sans risquer de prendre une raclée en rentrant chez elle ? », s’emporte la magistrate du parquet, Marie-Noëlle Collobert. « Vous l’insultez au quotidien, la traitez de sal*, de pu*, à longueur de journée. C’est ça, l’amour ? », assène-t-elle encore.
À la barre, la victime témoigne : « Il peut être très gentil, très avenant. Mais quand il est en colère, il ne se contrôle plus ». Le verdict est tombé : l’homme a écopé à deux mois de prison avec sursis. Obligation lui est également faite de verser 300 € à la victime pour le préjudice subi.
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