Un Marocain tué en Espagne
La Garde civile de Jaén a arrêté mardi un jeune Espagnol de 23 ans, accusé du meurtre d’un Marocain dans une ferme de la ville.
Le 15 octobre dernier, les habitants de Zelik à Bruxelles ont été choqués par l’effroyable meurtre de Rachida, une femme d’origine marocaine âgée de 52 ans qui s’apprêtait à quitter son mari, Ali, 68 ans. Un homme violent qui la battait constamment. Rachida est la 17ᵉ femme qui tombe sous la folie meurtrière d’un homme qui ne connait que le langage de la violence.
« Ali était vraiment dingue. Rachida en avait très peur. Il lui avait promis que, si elle le quittait, elle partirait d’ici les pieds devant… C’était prémédité ». Ce sont là des témoignages de certains voisins du couple, qui ont préféré rester dans l’anonymat pour ne pas s’attirer la colère du mari violent. Le seul péché de Rachida est d’avoir voulu s’échapper du toit conjugal, loin de la violence de son mari. Mais pas de chance. Rachida B. a été battue et poignardée dans le cœur par Ali Tatou, 68 ans. Les voisins le décrivent comme un « dingue ». L’un de ses voisins a pu lancer l’alerte, mais, lorsque les secours sont arrivés sur les lieux, tout était déjà terminé. Rachida n’était plus en vie, rapporte La Capitale.
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Il y a onze ans, Rachida a débarqué du Maroc, après le décès de son premier mari avec qui elle a eu un fils aujourd’hui âgé de 28 ans resté au Maroc. « Elle s’était remariée avec Ali qui est d’origine algérienne. Cela faisait neuf ans qu’ils étaient ensemble. Après leur première année de mariage, il avait commencé à se montrer violent avec elle, mais elle n’osait pas vraiment en parler. Elle était femme de ménage et lui ne travaillait plus. Cette fois, elle avait décidé de le quitter pour de bon. Elle avait trouvé un appartement à Molenbeek. Le jour de son assassinat, elle venait d’y finir avec son frère les travaux et elle devait y emménager dès le lendemain », témoigne l’une de ses amies qui a requis l’anonymat par peur des représailles.
La famille et les proches de la victime se rappellent le nombre de fois où elle a été hospitalisée après avoir essuyé des coups de son mari. Mais elle a finalement trouvé la force de partir. Une décision qui lui sera fatale. Abdelouahid, âgé de 50 ans, est le frère de Rachida. Il raconte que ce n’est pas la première qu’elle a décidé de quitter son mari. Mais ce dernier l’avait suppliée et elle a pardonné sans savoir ce qui l’attendait. « Cette fois, elle avait décidé de le quitter pour de bon et, suite aux menaces qu’il lui faisait, elle était retournée à la police faire une déclaration une semaine avant qu’il ne la tue. Le jour des faits, elle n’était rentrée que depuis dix minutes lorsqu’il lui a ôté la vie. Je suis sûr et certain que c’était prémédité. C’est comme s’il avait tué toute notre famille, je ne vous dis pas dans quel état est notre maman et le fils de Rachida ».
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Rachida vivait dans la peur de se faire tuer par son époux et se barricadait presque dans sa chambre. « J’ai vu son visage à la morgue : il était méconnaissable, je sais que c’est elle parce que je sais que c’est elle, mais pas parce que je l’ai reconnue ; c’était vraiment à ce point-là », ajoute Rahimo, sa cousine de 57 ans.
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Selon la porte-parole du parquet de Hal-Vilvorde, Carol Vercarre, malgré les subterfuges du mari violent pour échapper à une inculpation, un juge d’instruction a été requis du chef de meurtre il a été inculpé et placé sous mandat d’arrêt le dimanche 17 octobre dernier. Le parquet a précisé que le mis en cause s’est ouvert les veines après les faits pour essayer de faire croire qu’il a tué sa femme en état de légitime défense.
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