Maroc : le mariage par « la Fatiha » en débat
Le mariage coutumier (par Fatiha) est une préoccupation majeure pour les membres du gouvernement, les universitaires, les juristes ainsi que les acteurs associatifs. Ces...
Un réseau criminel a trouvé de nouvelles méthodes frauduleuses pour faciliter le mariage de mineures et la polygamie. Les éléments de la Gendarmerie royale à Benguerir mènent une enquête pour le démanteler.
Falsification des âges et délivrance de documents administratifs autorisant la polygamie. Ce sont les nouvelles méthodes frauduleuses utilisées par un réseau pour favoriser le mariage de mineures et la polygamie. Un dossier de divorce porté devant le tribunal de la famille à Benguerir, qui s’est déclaré incompétent, a permis de découvrir ces nouvelles méthodes. Le dossier a été transféré au procureur général près la Cour d’appel de Benguerir, qui a ordonné à la Gendarmerie royale d’enquêter sur cette affaire.
À lire : Au Maroc, les mariages des mineures de plus en plus refusés
L’enquête préliminaire a révélé que les documents soumis dans le cadre de ce dossier, ont été falsifiés. La femme concernée par le divorce est une adolescente de 15 ans, mariée à un homme déjà marié, rapporte le quotidien arabophone Assabah. Mais l’acte de naissance joint à l’acte de mariage indique qu’elle a plus de 18 ans. L’homme en question a convolé en secondes noces avec un document douteux, lui donnant l’autorisation de contracter un deuxième mariage à l’insu de sa première femme.
À lire : Un mariage arrangé au Maroc finit par un procès pour viol en Espagne
Le deuxième vice-président du Conseil communal de Benguerir a été interpellé puis libéré à la suite de sa comparution, le 20 août dernier devant le parquet général de Marrakech, dans le cadre de cette affaire. Pour l’heure, les éléments de la Gendarmerie royale poursuivent leur enquête, afin de démanteler le réseau criminel spécialisé dans la violation des lois du mariage et de la polygamie.
Aller plus loin
Le mariage coutumier (par Fatiha) est une préoccupation majeure pour les membres du gouvernement, les universitaires, les juristes ainsi que les acteurs associatifs. Ces...
Luis Mora, représentant du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) au Maroc affirme que la pandémie de Covid-19 a donné lieu à de nombreux mariages d’enfants...
Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a mis en garde les présidents des...
Au Maroc, 20 200 demandes d’autorisation d’épouser une mineure faites aux tribunaux marocains ont été refusées en 2021 suite aux requêtes des parquets compétents.
Ces articles devraient vous intéresser :