Marrakech : grogne des taxis

15 décembre 2024 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Wali de la région Marrakech-Safi, Farid Chourak pourrait rapporter sa décision visant à établir des itinéraires spécifiques pour les taxis provenant de l’extérieur de la ville.

La coordination des syndicats composée de l’Union générale des travailleurs du Maroc, l’Union générale démocratique du travail au Maroc et l’Union marocaine du travail ont tenu une réunion avec le Wali de la région Marrakech-Safi, Farid Chourak, pour discuter de la décision préfectorale visant à établir des itinéraires spécifiques pour les taxis provenant de l’extérieur de la ville. Selon une source syndicale, il était question pour eux d’examiner la pertinence de la décision préfectorale et les « souffrances » qu’elle engendre pour les chauffeurs de taxis, ainsi qu’à expliquer les raisons de son adoption rapporte Achkayen.

Le Wali a « compris » la question des itinéraires, et a évoqué la « nécessité de les revoir », ajoute la même source, soulignant que les services de la wilaya de la région Marrakech-Safi appliqueront toutefois ce qui est stipulé dans l’article 2 de la décision préfectorale, lequel interdit aux taxis ayant un point de départ relevant d’autres provinces et préfectures de transporter des passagers à l’intérieur du périmètre urbain.

À lire :Taxis au Maroc : la fin du chaos ?

La décision préfectorale vise à « organiser » la circulation des taxis et à déterminer leurs zones d’attente. Elle impose aux chauffeurs de taxis en provenance de villes telles que Casablanca, Fès, Agadir et Safi de stationner à la gare routière de Bab Doukkala, tandis que ceux venant de la route de Tahnaout ou Ourika doivent s’arrêter à la station d’Arsat El Maach. De même, elle interdit à ces taxis de transporter des passagers à l’intérieur du périmètre urbain de Marrakech.

L’article 3 de la décision stipule une série de sanctions strictes à l’encontre des contrevenants, y compris le retrait de l’autorisation, de la carte de confiance, ainsi que la mise en fourrière du véhicule, tandis que l’article 4 précise que le contrevenant assumera tous les frais et conséquences découlant de la mise en fourrière du taxi par les services municipaux.

À lire :Taxis au Maroc : enfin la grande réforme ?

Cette décision avait provoqué la colère des chauffeurs de taxi. Aux yeux d’un membre du secrétariat général du syndicat de l’Organisation démocratique des transports et de la logistique multimodale, la décision préfectorale porte préjudice à leurs intérêts et de privation de leur droit à travailler librement. Cette décision empêche les chauffeurs de conduire leurs clients à leurs destinations finales, notamment l’aéroport Marrakech-Ménara, et les oblige à déposer leurs passagers à Bab Doukkala, a-t-il expliqué, accusant certains syndicats, en particulier l’Union générale des travailleurs du Maroc, d’être à l’origine de cette décision dans le but de créer une « guerre et des troubles » au sein du secteur.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Administration - Safi - Transport en commun

Aller plus loin

Maroc : vers l’augmentation du prix du taxi ?

Les chauffeurs de taxi marocains tirent la sonnette d’alarme. Ils demandent une révision des tarifs, qu’ils jugent aujourd’hui inadaptés à la flambée des prix du carburant et la...

Taxis au Maroc : enfin la grande réforme ?

Dans une correspondance adressée aux walis des régions et aux gouverneurs des préfectures et provinces du Maroc, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a appelé à...

Maroc : les taxis ne veulent pas payer pour les refus de course

La Fédération nationale des exploitants de licences de taxis est montée au créneau suite aux déclarations d’Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, concernant les sanctions...

A Fès, la colère monte contre les chauffeurs de taxi

Les habitants de Fès sont en colère contre les chauffeurs de petit taxi, accusés de semer le désordre dans la ville.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : La DGI passe à l’offensive et récolte gros

Au Maroc, la Direction générale des impôts (DGI) commence à récolter les fruits du renforcement des capacités technologiques, notamment via le module SIT, de l’exploitation avancée des données, de l’évolution législative issue de la Loi de finances...

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

Au Maroc, les agences de voyage en péril ?

Au Maroc, les inquiétudes sont de mise au sein des agences de voyage. En cause, la récente mise en conformité à la loi 11-16, encadrant l’exercice de cette activité.

Une nouvelle autoroute dans le Sud du Maroc très attendue

Les usagers de la route nationale n°1, axe stratégique entre Agadir et Tiznit vivent un calvaire en raison d’une congestion sans précédent. Il s’avère nécessaire de construire une autoroute.

Maroc : le fisc traque les faux travaux

Déférant aux instructions des services centraux, les équipes de contrôle relevant des directions régionales des impôts mènent des audits ciblés des comptes d’entreprises ayant déclaré de faux travaux d’aménagement et de maintenance dans leurs locaux.

Interdiction du burkini : revers pour des maires français

Le tribunal administratif de Nice a donné raison à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui a contesté deux arrêtés municipaux interdisant le port du burkini pendant l’été 2025.

Boom des interventions d’Europ Assistance au Maroc cet été

Le Maroc figure parmi les destinations lointaines très sollicitée chez Europ Assistance. Par ailleurs, le nombre de dossiers médicaux ouverts par la compagnie entre fin juin et fin août, a connu une augmentation de 16% par rapport à la même période en...

Maroc : deux walis écartés pour avoir ignoré l’appel du roi Mohammed VI ?

Deux responsables paient cher pour leur obstination pour le sacrifice de l’Aïd Al-Adha annulé par le roi Mohammed VI cette année.