Marrakech : des offres "alléchantes" pour relancer le tourisme
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Des centaines d’intérimaires du tourisme n’en peuvent plus. Ils ont organisé un mouvement d’humeur devant l’office national du tourisme à Marrakech pour demander au gouvernement de leur octroyer les aides qui leur permettront de traverser les conséquences sociales engendrées par la pandémie du coronavirus.
Depuis le début de la pandémie du covid-19, le secteur touristique au Maroc a été secoué. Si les propriétaires d’hôtels, de restaurants et autres se plaignent de la morosité et du chiffre d’affaires qui ne fait que dégringoler, les autres maillons de la chaîne que sont les cuisiniers, pâtissiers, serveurs, femmes de ménage, arrivent difficilement à joindre les deux bouts.
C’est la cause de leur rassemblement devant l’office national du tourisme. Ils exigent les 2 000 DH promis par le gouvernement aux travailleurs du secteur du tourisme. « Nous avons contacté les agences d’intérim qui sont nos employeurs directs, mais ils nous ont claqué la porte au nez, nous nous sommes alors tournés vers les représentants de ministère du Tourisme à Marrakech, mais nous n’avons aucune réponse malgré nos relances. Nous nous sentons abandonnés », explique Said El Ouarraq, cuisinier en hôtellerie à Marrakech, rapporte l’Économiste.
Les intérimaires de l’hôtellerie représentent 50% des travailleurs du secteur. Ils sont les premiers à souffrir de la situation, puisque n’ayant aucun statut. La pandémie du covid-19 n’a fait que creuser davantage le fossé de la précarité dans laquelle vivent ces travailleurs.« On nous a affirmé que nous n’étions pas concernés par les aides gouvernementales. Nous sommes abasourdis par ces informations contradictoires et nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Nous n’avons pas de congés, pas de primes, ni d’avantages sociaux comme les salariés fixes. Notre situation est très critique et personne ne souhaite nous rencontrer pour nous donner plus d’informations sur nos droits, cette situation est suffocante », regrette Said El Ouarraq, le porte-parole de ces travailleurs.
Zahra Gabardi est femme de ménage. Elle explique que la situation est critique et mérite que le roi Mohammed VI s’y penche pour permettre à ces pères et mères de famille de subvenir à leurs besoins et de prendre soin de leur famille respective. « Nous sommes les délaissés du secteur du tourisme, même si nous participons fortement à son essor. Nous n’avons plus d’argent pour nourrir nos enfants, les scolariser, il y a des gens qui ont vendu leur frigo, leurs fauteuils, leurs tables pour pouvoir manger… c’est dramatique, les gens agonisent dans l’indifférence générale », signale Zahra Gabardi.
Sur la question, Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) a déclaré que 9 800 intérimaires répartis sur le territoire national vont bénéficier de ces aides et que les efforts sont en train d’être fournis pour que cela soit effectif. « Nous nous sommes mobilisés pour ces travailleurs et avons convaincu le ministère des Finances de débloquer des fonds. Il y a près de 3 000 intérimaires à Marrakech, et plusieurs d’entre eux vont bientôt bénéficier de ces aides. Il s’agit de ceux qui ont été déclarés à partir de février par leurs employeurs directs ».
Le président du CNT estime que pour ces travailleurs, les aides gouvernementales ne suffiront pas. Seule la relance du secteur pourrait mettre fin au calvaire que vivent ces milliers de personnes, précise la même source.
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