L’affaire, jugée mercredi dernier, concerne une location de l’été 2024. Un particulier avait loué la villa pour 35 000 dirhams la semaine via l’agent M.B. Attiré par des photos WhatsApp flatteuses, le locataire a vite été confronté à une autre réalité. Il a confié au site Al3omk avoir constaté de graves dysfonctionnements – ventilation, climatisation, jacuzzi, piscine – et des problèmes de propreté.
Après avoir payé les 5 000 dirhams journaliers convenus, les prestations se sont révélées bien inférieures à l’annonce. Le locataire a donc documenté légalement la situation, conservant ses échanges WhatsApp avec l’agent. Il dénonce au passage la tendance de certains intermédiaires à surévaluer des biens avec des services inadéquats en haute saison.
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Pour appuyer ses dires, un huissier de justice a officiellement constaté l’état de la villa et l’absence des équipements promis. Le plaignant s’est notamment dit stupéfait de l’absence de climatisation fonctionnelle en plein mois d’août, qualifiant cela de « violation manifeste ». De plus, le reçu financier remis, sans TVA ni taxe de séjour, a éveillé ses soupçons d’évasion fiscale, le poussant à alerter la Direction Générale des impôts.
Bien que dédommagé, le citoyen estime que « le montant de l’indemnisation prononcé par le tribunal ne reflétait pas l’ampleur réelle du préjudice » matériel et moral. Insatisfait de cette somme, il a annoncé son intention de faire partiellement appel. Au-delà de son cas, il appelle à une meilleure organisation du secteur de la location de villas touristiques et à un encadrement strict des intermédiaires, jugeant que le silence face à ces pratiques « n’est plus acceptable dans un État de droit ».