Medhi Narjissi : Ses parents retournent sur les lieux du drame

13 juillet 2025 - 17h00 - Sport - Ecrit par : P. A

Les parents de Medhi Narjissi, le rugbyman français de 17 ans disparu en Afrique du Sud début août 2024, vont se recueillir un an plus tard sur la plage Dias Beach, au Cap de Bonne Espérance, où leur fils avait été emporté par les flots. Ils devraient également être entendus par la justice sud-africaine dans le cadre de l’enquête en cours.

Medhi Narjissi a disparu le 7 août 2024, alors qu’il était en stage avec le XV de France des moins de 18 ans en Afrique du Sud. Un an après les faits, Jalil et Valérie Narjissi, les parents du joueur du Stade Toulousain, vont se recueillir sur la plage Dias Beach, au Cap de Bonne Espérance, où Medhi a disparu. Ils devraient également être entendus par les services de police et de justice sud-africaine dans le cadre de l’enquête en cours, relaie La Dépêche.

À lire : Qui est responsable ? La justice s’empare de l’affaire Mehdi Narjissi

« Il paraît qu’une enquête est en cours là-bas, bien que je n’en connaisse ni les termes ni les limites exactes. Jalil Narjissi et son épouse Valérie se rendront en Afrique du Sud à l’occasion de la date anniversaire de la disparition de leur fils. J’espère qu’ils pourront être auditionnés dans le cadre de cette enquête publique en Afrique du Sud pour que le rôle de Frédéric Plachési, le voyagiste à Pretoria qui a organisé le séjour de l’équipe de France U18, soit clarifié », a déclaré Me Edouard Martial, l’un des avocats de la famille du disparu.

À lire : Disparition mystérieuse de Medhi Narjissi

Les parents de Medhi Narjissi devraient aussi porter plainte contre ce voyagiste, informe Victor Casellas, l’autre avocat de la famille. « C’est notre objectif. Nous estimons que le voyagiste a des responsabilités dans les événements du 7 août en raison de ses obligations et de ses compétences », a-t-il soutenu. « La Fédération française de rugby ne nous a jamais communiqué le contrat de prestation qui engage la société chargée de l’accueil et de l’organisation du stage sur place », relève par ailleurs Me Edouard Martial.

À lire : Mort de Medhi Narjissi : ses parents accusent la Fédération

Selon l’avocat, « ce voyagiste-là n’en est pas à son premier accueil d’équipe de France. Il a réalisé plusieurs accueils sur ces mêmes lieux auparavant et il semblerait qu’il se soit toujours opposé à un bain, sous quelque forme que ce soit, dans l’océan et sur la plage de Dias Beach. Et ça, on voudrait le savoir. » Aucune procédure judiciaire ne serait ouverte pour le moment en Afrique du Sud. La plainte éventuelle des parents Narjissi contre le voyagiste pourrait déclencher cette procédure.

Pour rappel, une procédure pénale est en cours en France dans le cadre de cette affaire. Deux suspects ont été mis en examen pour homicide involontaire. Il s’agit de Robin Ladauge, le préparateur physique de l’équipe de France U18, qui a organisé l’activité en mer au cours de laquelle Medhi Narjissi a été emporté ; et Stéphane Cambos, le manager de la sélection de jeunes. Me Edouard Martial espère que « cette procédure s’étendra également à Florian Grill, le président de la Fédération française de rugby », qui selon lui, « a manqué à ses devoirs lors de la constitution du groupe et de l’envoi de mineurs en Afrique du Sud dans des conditions déplorables. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Rugby - Disparition - Enquête - Droits et Justice - Afrique du Sud - France

Aller plus loin

Mort de Medhi Narjissi : ses parents accusent la Fédération

Quelques semaines après la disparition de leur fils, les parents du rugbyman français Medhi Narjissi, joueur du Stade toulousain formé à Agen, âgé de 17 ans, sont toujours sous...

Disparition mystérieuse de Medhi Narjissi

Disparu en mer depuis mercredi au cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud, le rugbyman français Medhi Narjissi, joueur du Stade toulousain formé à Agen, âgé de 17 ans, n’a...

Qui est responsable ? La justice s’empare de l’affaire Mehdi Narjissi

Stéphane Cambos, ex-manageur de l’équipe de France de rugby des moins de 18 ans, a été placé en garde à vue dans l’affaire Mehdi Narjissi, du nom du joueur de 17 ans, d’origine...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Affaire de viol : Achraf Hakimi devant le juge

L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.