Melilla veut une liaison maritime avec Nador

2 janvier 2021 - 20h40 - Espagne - Ecrit par : G.A

Les opérateurs économiques de Melilla travaillent à améliorer et à rendre plus performants les échanges commerciaux avec la région frontalière de Nador. À cet effet, la confédération des entrepreneurs de Melilla (CEME) souhaite la mise en place d’une ligne maritime entre l’enclave et le port de Béni Ansar, pour une fluidité du transport de passagers et de marchandises.

En attendant que les frontières encore fermées ne s’ouvrent, le président de la CEME a souligné qu’une ligne maritime pourrait relancer le commerce et les échanges entre les deux régions. À l’issue d’une récente rencontre ayant réuni le président de l’autorité portuaire du port de Melilla, le président du gouvernement local et le patronat local, il a été conclu que l’essor économique et commercial de la ville passe désormais par la réactivation de son activité portuaire.

Les opérateurs de l’enclave, asphyxiés par la crise sanitaire et la fermeture des frontières avec le Maroc, sont du même avis. La mise en place d’une desserte directe entre le port de Beni Ansar et la ville autonome serait bénéfique pour les deux parties. La compagnie maritime espagnole Balearia serait même intéressée pour assurer cette liaison.

Elle dispose de deux navires, capables de faire face à la demande, que ce soit le transport de passagers ou de marchandises. Cela reste une véritable opportunité d’affaires pour les deux parties. Le Maroc en se laissant embarquer dans une telle aventure aura la possibilité d’écouler son poisson, ses fruits et légumes et du matériel de construction (granulat principalement). Mais le revers, selon lesecos.ma, est que c’est l’enclave de Melilla qui réalisera d’importantes recettes au détriment du Maroc.

Quelques jours après la fermeture des frontières, les autorités et les opérateurs de l’enclave envisageaient rediriger le commerce vers l’Algérie. Mais ils ont changé d’avis, optant pour la « coopération » avec le Maroc et pour « le renforcement des relations commerciales qui existent depuis des siècles ». Les opérateurs de l’enclave espèrent désormais que cette proposition d’une ligne maritime pour booster les échanges commerciaux soit débattue durant le sommet bilatéral prévu en février entre le Maroc et l’Espagne, précise la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Nador - Coopération - Importations - Exportations - Melilla

Aller plus loin

Le Maroc veut asphyxier Melilla et Sebta

Les nombreux projets de développement lancés par le roi Mohammed VI dans le Nord du Maroc pourraient à terme étouffer économiquement les villes de Sebta et Melilla.

Melilla veut lancer deux liaisons maritimes avec Nador

Le président de l’Autorité portuaire de Melilla, Víctor Gamero annonce un projet de deux liaisons maritimes devant desservir le port de Beni Nsar à Nador. La compagnie maritime...

Bientôt une ligne maritime Arabie-Saoudite-Maroc via Israël

Une nouvelle liaison maritime reliera dans les prochaines semaines un port d’Arabie Saoudite et ceux d’Agadir et de Dakhla via Israël.

Melilla compte sur l’Europe pour faire pression sur le Maroc

La Confédération des employeurs de Melilla (CEME-CEOE) dénonce la fermeture unilatérale par le Maroc du poste douanier et entend saisir le Conseil de l’Europe «  pour qu’elle...

Ces articles devraient vous intéresser :

Avocat : le Maroc a un redoutable concurrent

Les avocats produits au Maroc sont très prisés en Europe en raison de plusieurs avantages concurrentiels. Mais le royaume a désormais un redoutable concurrent.

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.

Pastèques marocaines : une dégringolade des exportations vers l’Europe

Les exportations marocaines de pastèque ont enregistré une baisse inquiétante au premier semestre de l’année 2024 en raison de la faible demande des pays européens. Une situation qui affecte les exportateurs, déjà confrontés à la réduction de la...

Les dattes algériennes au Maroc sous surveillance

Les dattes algériennes commercialisées au Maroc sont saines et ne constituent pas une menace pour la santé des consommateurs, ont assuré des professionnels marocains du secteur, émettant toutefois des doutes quant à la qualité de ce produit importé du...

Tomates : le Maroc dans le top 3 mondial

Le Maroc consolide sa position de troisième exportateur mondial de tomates. Grâce à son rapport qualité-prix avantageux, le royaume tente de dominer le marché européen.

Maroc : une croissance paradoxale entre exportations et importations d’avocats

Alors que le Maroc produit de plus en plus d’avocat, devenant l’un des principaux fournisseurs en Europe, la part des importations continuent de croître.

Voitures électriques : le Maroc, future puissance industrielle ?

Lentement mais sûrement, le Maroc s’impose comme un pays émergent en matière de production, d’exportation et d’écoulement de batteries et de véhicules électriques.

Maroc : les exportations de pastèques en chute libre

Les exportations marocaines de pastèques ont connu une baisse record au cours des dix premiers mois de 2024, atteignant seulement 113 500 tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 2017. La sécheresse persistante et les restrictions de culture dans...

Chute historique des exportations d’olives marocaines

Les exportations d’olive marocaine sont en net recul alors que les importations sont en hausse. Le déficit commercial s’est creusé.

Maroc : croissance économique malgré l’inflation persistante

Le taux d’inflation au Maroc va poursuivre sa tendance à la baisse, mais ne retrouvera pas son niveau d’avant 2022, a indiqué le Haut-commissariat au plan (HCP) dans un récent rapport, notant une croissance de +3,3 % au quatrième trimestre de 2023,...