Melilla compte sur l’Europe pour faire pression sur le Maroc
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Les opérateurs économiques de Melilla travaillent à améliorer et à rendre plus performants les échanges commerciaux avec la région frontalière de Nador. À cet effet, la confédération des entrepreneurs de Melilla (CEME) souhaite la mise en place d’une ligne maritime entre l’enclave et le port de Béni Ansar, pour une fluidité du transport de passagers et de marchandises.
En attendant que les frontières encore fermées ne s’ouvrent, le président de la CEME a souligné qu’une ligne maritime pourrait relancer le commerce et les échanges entre les deux régions. À l’issue d’une récente rencontre ayant réuni le président de l’autorité portuaire du port de Melilla, le président du gouvernement local et le patronat local, il a été conclu que l’essor économique et commercial de la ville passe désormais par la réactivation de son activité portuaire.
Les opérateurs de l’enclave, asphyxiés par la crise sanitaire et la fermeture des frontières avec le Maroc, sont du même avis. La mise en place d’une desserte directe entre le port de Beni Ansar et la ville autonome serait bénéfique pour les deux parties. La compagnie maritime espagnole Balearia serait même intéressée pour assurer cette liaison.
Elle dispose de deux navires, capables de faire face à la demande, que ce soit le transport de passagers ou de marchandises. Cela reste une véritable opportunité d’affaires pour les deux parties. Le Maroc en se laissant embarquer dans une telle aventure aura la possibilité d’écouler son poisson, ses fruits et légumes et du matériel de construction (granulat principalement). Mais le revers, selon lesecos.ma, est que c’est l’enclave de Melilla qui réalisera d’importantes recettes au détriment du Maroc.
Quelques jours après la fermeture des frontières, les autorités et les opérateurs de l’enclave envisageaient rediriger le commerce vers l’Algérie. Mais ils ont changé d’avis, optant pour la « coopération » avec le Maroc et pour « le renforcement des relations commerciales qui existent depuis des siècles ». Les opérateurs de l’enclave espèrent désormais que cette proposition d’une ligne maritime pour booster les échanges commerciaux soit débattue durant le sommet bilatéral prévu en février entre le Maroc et l’Espagne, précise la même source.
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