Abdeslam Mohamed Mimun, président de l’organisation patronale Acsemel, a appelé la ministre espagnole des affaires étrangères à « aider Mellila afin d’ouvrir une ligne maritime avec l’Algérie », déplorant le manque de soutien des autres acteurs politiques à Mellila. Il dénonce le « silence » du représentant du gouvernement central, des élus de Mellila dans le Parlement espagnol, ainsi que du gouvernement régional, qui n’ont pas pris position concernant ce projet. « Notre ville ne peut pas dépendre uniquement des aides et des subventions », martèle le patron d’Acsemel, relayé par le journal local Mellila Hoy.
Pour le chef d’entreprise « Mellila, porte de l’Europe, pourrait devenir une grande plateforme d’affaires » expliquant que la ligne maritime avec l’Algérie est vraiment indispensable pour l’économie de l’enclave « à condition qu’on écoute ceux qui sont vraiment préoccupés par la situation ».
Dans la même vision, le président de l’autorité portuaire de Mellila, Victor Gamero a exhorté, il y a quelques jours, le gouverneur régional Eduardo de Castro, à convaincre le pouvoir central à Madrid de l’importance de cette ouverture de ligne.
« Ce que nous souhaitons, c’est que le même régime que nous avons avec le Maroc, soit appliqué avec l’Algérie afin de permettre à ses citoyens d’accéder avec seulement leur passeport ou un simple visa sortie multiple pour Mellila », a déclaré au journal, Victor Gamero. Les soutiens de ce projet sont aussi prêts à attirer les investisseurs algériens par des facilitations administratives.