« Messi du haschisch » devant le tribunal

23 septembre 2024 - 19h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le procès des 26 membres du réseau de trafic de drogues dirigé par Abdellah El Haj Sadek Membri alias « Messi du haschisch » s’est ouvert ce lundi 23 septembre devant le tribunal de Cadix à Algésiras. Ce dernier, sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par l’Espagne, serait toujours en fuite au Maroc.

Les 26 membres du réseau criminel dont « Messi du haschisch », considéré par les autorités espagnoles comme le principal trafiquant de cette drogue dans le détroit de Gibraltar est le leader, sont au banc des accusés depuis ce lundi. Accusés de trafic de drogue et de détention illégale d’armes, ils vont tenter de se défendre au cours des deux semaines de procès.

Leur leader, Abdellah El Haj Sadek Membri, en fuite depuis 2019, ne participera pas à ce procès. Recherché par les autorités judiciaires espagnoles, il se serait réfugié au Maroc d’où il continue de mener ses activités criminelles, relaie Europa Sur. Le parquet a requis un total de 345 ans de prison et 1,04 milliard d’euros d’amendes pour les 26 accusés à qui on reproche d’avoir convoyé au moins neuf cargaisons de haschisch en Espagne, et notamment dans la région de Campo de Gibraltar, entre février 2016 et janvier 2017.

À lire : Trafic entre le Maroc et l’Espagne : "Messi du haschich" au banc des accusés

« En tant que leader, l’accusé Abdellah Ell Haj Sadek el Membri – alias Messi – était chargé de négocier avec les fournisseurs, avec les personnes qui transportaient la substance, de rechercher des lieux qui servaient d’entrepôt ou de pépinière, ainsi que de rémunérer les membres de l’organisation », peut-on lire dans l’acte d’accusation présenté par Macarena Arroyo, la procureure antidrogue d’Algésiras.

Parmi les accusés, 14 sont des Marocains détenteurs d’une carte d’identité espagnole, deux possédant des passeports d’autres pays et deux autres considérés comme sans papiers. Les 8 restants ont la nationalité espagnole. En fonction du degré de responsabilité de chacun d’eux, le parquet a requis quinze ans de prison pour les cinq principaux accusés, dix ans de prison pour quatre accusés et 5 ans de prison pour les dix-sept autres, ainsi qu’une amende de 40 millions d’euros par accusé. Les cinq accusés poursuivis pour détention illégale d’armes, risquent une peine de 10 ans de prison.

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