Épinay-sur-Seine : Bouchra, poignardée par son ex-compagnon
Une femme d’origine Marocaine, âgée de 44 ans, a été poignardée à mort vendredi à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) par son ex-compagnon, qui venait d’être libéré de prison...
Très prochainement, les victimes de violences conjugales en France seront systématiquement informées de la sortie de prison de leur conjoint ou ex-conjoint violent, a annoncé Éric Dupond-Moretti, le ministre français de la Justice, après la mort de Bouchra Bouali, la Marocaine poignardée à mort par son ex-compagnon à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
Bouchra, la Marocaine de 44 ans tuée vendredi 26 novembre par son ex-compagnon fraichement sorti de prison, serait peut-être encore en vie si elle avait été informée de la mise en liberté de ce dernier. Ce 104ᵉ féminicide enregistré à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), a ramené sur le tapis la question de la protection complète des victimes de violences conjugales. Ainsi, pour éviter que de tels drames ne surviennent, la justice entend mettre en place un dispositif d’alerte systématique des victimes dès la libération de leur conjoint violent, fait savoir Le Parisien.
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« J’ai pris une circulaire extrêmement claire le 19 mai dernier. J’ai demandé à tous les parquets que systématiquement les victimes soient avisées de la libération de leur conjoint violent. Dans le prolongement de cette circulaire, nous publierons prochainement un décret pour rendre cette information obligatoire », a déclaré Éric Dupond-Moretti, lors d’une présentation devant la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale.
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Pour Pauline Baron, coordinatrice du collectif #NousToutes, il est certes « essentiel d’informer la victime », mais « on ne doit pas faire peser entièrement la mise en sécurité de la victime par elle-même ». Dans une intervention jeudi sur RTL, elle a suggéré aux autorités de « réévaluer le dispositif de sécurité » de la victime après la sortie d’un conjoint violent, ajoutant que dans le cas de Bouchra, cette réévaluation aurait peut-être permis de savoir qu’un bracelet anti-rapprochement aurait été plus efficace qu’un téléphone grave danger.
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Le gouvernement, pour sa part, « a fait le job », estime le garde des Sceaux. « Durant cette mandature, on a fait énormément de choses même si le crime nous rappelle parfois, hélas, qu’on n’en a pas fait assez peut-être », a soutenu Éric Dupond-Moretti, précisant que toutes les juridictions ont été renforcées en moyens pour protéger les femmes victimes de violences. « J’entends On fait rien, on fait rien à chaque fois qu’il y a un malheur et un drame, on n’attend même pas le temps de la compassion… La critique nihiliste est absolument insupportable », a déploré le ministre de la Justice.
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